lundi 30 janvier 2012

La BD du Lundi : La Fille de Paname T1


Allez hop, pour le topo de la BD de cette semaine, je vous renvoie au résumé de l'éditeur, Le Lombard : "Laurent Galandon, au scénario, et Kas, au dessin, revisitent un fait divers parisien datant du début du XXe siècle et passé à la postérité grâce à un récit retraçant la vie d'Amélie Elie, devenue célèbre sous le sobriquet de "Casque d'Or". La fille de Paname est l'histoire d'une jeune femme qui ne voulait ni devenir blanchisseuse, ni se tuer au turbin comme ses parents. Mais le Paris des Apaches, des marles et autres voyous n'offre que peu d'alternatives à une aussi jolie fille : le pavé et les passes à quelques sous. A moins, bien sûr que ne vienne le prince charmant, foulard au coup, surin dans la pogne."


Soyons honnête : j'ai acheté cette BD en raison du dessinateur Kas, dont j'avais déjà apprécié le travail sur la série Halloween Blues. A l'époque, le dessin m'avait bien plus comblé que le scénario de Mythic. Ici, c'est à peu près le même constat. Le scénario de Galandon me laisse sur ma fin tant il donne l'impression de tourner un peu en rond (la fille qui quitte son mac pour tomber sur autre) mais comme il s'inspire d'un fait divers que je ne connais pas (qui avait déjà donné lieu au célèbre film "Casque d'Or" avec Simone Signoret), ceci explique peut-être cela. En même temps, la retranscription de l'époque est plaisante. Paris et ses vieux quartiers, les filles légères, les garçons frondeurs, les petites frappes... le charme opère indéniablement. Et puis les dessins de Kas qui rendent si palpable l'atmosphère du Paris de la Belle Epoque. 

Un premier tome à découvrir pour un bond dépaysant dans le passé, en espérant que le tome 2 nous scotche quand même un peu plus.



samedi 28 janvier 2012

Le Dessin du Samedi


Petit changement dans cette rubrique du samedi. Dorénavant, chacun commentera son propre dessin, ce qui donnera aussi à Nath l'occasion de s'exprimer. Allez, comme je suis galant... je commence ! 



Bon... Ce n'était pas une séance où j'étais très motivé... d'ailleurs, le dessin date d'il y a seulement quelques heures, c'est dire si je me suis fait violence. J'ai mis un temps fou à me décider avant de finalement opter pour cette saynète issue d'une série d'animation que vous aurez probablement reconnue. A mon sens, c'est ni franchement bon, ni franchement mauvais mais c'est à peu près tout ce que j'étais en mesure de faire à ce moment là. Ça a du me prendre entre 20 et 30 minutes. En fait, j'essaie de faire croire à Jean-Louis qu'il a encore de la marge avant que je fasse aussi bien que lui. Je suis sûr que si vous gardez le secret, il va tomber dans le panneau ! Si, si ! 
Allez, je vous laisse avec Nath à présent...



Voici le résultat de mon imagination...ce qui explique toutes les imperfections qu'il peut y avoir surtout au niveau de la "grange-maison" en arrière-plan. Au départ, je voulais faire une skieuse... très compliqué. J'ai donc gardé l'idée d'une scène dans le froid (je tenais au personnage avec le bonnet type péruvien). A partir de là, j'ai pensé à ce que la montagne m'évoquait : Heidi. D'où l'idée de faire une maison ou cabane en bois, je ne sais pas trop... Franck tenait à ce que je recherche des images de "chalet" sur Internet pour m'aider : j'ai refusé, plongée entièrement dans mon trip. Oui, comme diraient les "jeunes d'aujourd'hui", j'ai "kiffé grave" ce moment, le tout n'est certes pas à garder dans les annales, mais je suis assez contente de moi, juste avoir osé laisser libre cours à mon imaginaire, mon p'tit monde à moi...Bon, j'ai juste déploré de pas avoir pu y mettre quelques papillons... mais il fallait quant-même respecter le fait que les papillons ne virevoltent pas dans la neige...à moins que dans mon monde... sait-on jamais...

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jeudi 26 janvier 2012

L'écrit du Jeudi : La Vache intello



Certains ne jurent que par des chiens ou des chats, parfois des rats ou des furets, des hamsters, des femmes, des poissons, des perruches et j'en passe. Ce ne sont pas les animaux de compagnie qui manquent. 

Moi, j'ai une vache. Enfin, au départ c'est celle de ma chère et tendre. Mais bizarrement, elle est tout le temps fourrée avec moi, elle me suit partout. Elle aime particulièrement lorsque nous regardons ensemble la télévision, installés sur le canapé. Elle aime beaucoup Des Chiffres et des Lettres et elle me trouve parfois des comptes assez invraisemblables. 

Lorsque je m'endors, elle s’assoit sur ma tête afin de prendre un peu de hauteur. Faut dire qu'elle n'est pas très grande pour une vache. Ça tombe bien qu'elle ne prenne pas trop de place car c'est vraiment une vache d'appartement. Montrez lui une pelouse et c'est la grande déprime. Par contre, les premiers mois ont été difficiles, hygiéniquement parlant, mais depuis qu'elle a appris à tirer la chasse des toilettes, c'est nickel. Il reste bien le problème des mouches en été mais je n'ai pas encore trouvé la parade.

Lorsque je m'endors, ma vache a quand même la fâcheuse habitude de me piquer mes lunettes, soit-disant qu'elle ne peut se passer de lire mais que la lecture lui fatigue les yeux . Et elle ne supporte pas les lentilles, surtout les vertes du Puy. Elle pioche allègrement dans mes BD et j'avoue que je n'aime pas trop ça. Je suis assez maniaque avec les livres et il n'est pas rare que je retrouve des traces de sabots sur les pages. On s'est engueulé un sacré paquet de fois à ce sujet, mais non, elle n'en fait qu'à sa tête ! Sans compter qu'elle me pique aussi mes mots fléchés. Là, là, franchement, c'est pas cool ! 

Enfin voilà... c'est ma vache, quoi. Elle n'a pas de petit nom. Le chien de Columbo s'appelait le chien et ma vache s'appelle la vache. Elle a pris une grande place dans mon quotidien. Elle est curieuse de tout et nous partageons énormément de choses. Ma femme me regarde comme un fou et mes amis ne comprennent pas.

Mais est-ce que je me permets de leur faire des remarques, moi, sur leurs chats, chiens, rats, furets, hamsters, femmes, poissons, perruches et autres bestioles de compagnie ? Un peu de tolérance et d'ouverture d'esprit, que diable ! 



lundi 23 janvier 2012

La BD du Lundi : The Complete Spider-man Strips







Il y a deux ou trois, Panini France a sorti deux recueils reprenant les comic strips de Spider-man de janvier 1977 à janvier 1981. L'éditeur s'est limité au duo Stan Lee / John Romita Sr, l'âge d'or en quelque sorte. Il faut savoir qu'aux USA, ces strips continuent encore aujourd'hui, malgré une qualité bien faiblarde. 

A l'époque, on trouvait ces strips dans les journaux. Je me rappelle que le journal d'information régionale Centre Presse en publiait une bande par jour. Autant dire qu'il fallait être patient pour voir le bout de l'aventure, à raison de deux ou trois cases quotidiennes ! Mais, à l'époque, c'était vraiment mon bonheur du jour. Je crois me souvenir qu'il y avait aussi les strips du Fantôme aussi, ou de Mandrake, je ne sais plus trop...

Mon bonheur du jour, oui. Et pour cause. Seuls mon oncle et ma tante achetaient ce journal. Précisément les personnes chez qui je passais mes vacances étant môme. Ceux que je n'aimais pas et qui me le rendaient bien. Ceux avec la cave.
Dès que j'arrivais, je me mettais en chasse de nouveaux strips à me mettre sous la dent, sachant que bon nombre de Centre-Presse finissaient à alimenter la cuisinière à bois. Mais j'arrivais toujours à en sauver quelques-uns. Mon jeu préféré était de chercher dans les moindres recoins ces trésors, notamment dans le grenier où je parvenais parfois à extirper une pile de vieux journaux jaunis d'un amas de poussière et autres cochonneries. Sinon, il y avait la voisine aussi, la vieille Germaine. Parfois, j'allais voir chez elle si elle n'en avait pas quelques-uns de sous les fagotes, et si c'était non, je repartais au moins avec un bonbon.

Mais on trouvait surtout ces strips dans la revue Télé-Poche où il y avait chaque semaine deux pages pleines, d'abord en N & B puis en couleurs. Le bonheur ! J'ai d'ailleurs eu la chance, il y a quelques années, de récupérer sur CD l'ensemble de ces pages parues dans Télé-Poche. Je ne vous dis pas l'effet madeleine de Proust ! 

Mais comme rien ne vaut l'aspect papier, je me suis quand même procuré les deux "intégrales" qui ne reprennent pourtant qu'une infime partie des strips de l'homme-araignée. Mais probablement la meilleure ! 

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samedi 21 janvier 2012

Le Dessin du Samedi

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Aujourd'hui, une fois n'est pas coutume, je vous présente les petits dessins types que je réalise quand j'ai une feuille à portée de main ou, plus fréquemment, lorsque j'attends que Nath veuille bien jouer son tour au Scrabble. Il faut dire qu'elle se donne largement le temps de la réflexion et que, du coup, je m'occupe comme je peux.

Ces petits crobards ont été réalisés mercredi dernier alors que Nath et moi réfléchissions à notre dessin du samedi. Nous ne trouvions pas trop l'inspiration alors nous avons opté pour une séance de dessin "sans modèle". Vous ne verrez pas l'oeuvre de Nath aujourd'hui car elle a préféré repartir de zéro suite à un premier jet assez laborieux. Mais je suis sûr que l'attente en vaudra la peine ! 

Quant à moi, je n'ai rien changé à mes habitudes... des petits dessins esquissés en quelques minutes, pas de quoi casser trois pattes à un canard mais bon, l'important reste la pratique, alors... C'est sûr que ça ne vaut pas le dessin de samedi dernier dont j'étais quand même assez content.

A samedi prochain !

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jeudi 19 janvier 2012

L'écrit du Jeudi : Le Grand Lolo



Je n'en peux plus...


Je suis resté chez moi pendant de longues semaines. De jour comme de nuit.
J'ai traversé des contrées plus hostiles les unes que les autres.
Mes compagnons d'infortune ont fini par succomber. Il n'y avait plus que moi.
Mais j'y ai cru. Jusqu'au bout.

J'ai arpenté des donjons, délivré quelques princesses.
Répandu le sang des hordes bestiales qui me poursuivaient.
J'ai battu quelques boss pas beaux dans des combats épiques et titanesques.
Mais au bout, tout au bout de l'aventure, il y avait... lui.

Lui, c'est... le Grand Lolo. Le Boss suprême.
Seuls les plus courageux l'ont croisé. Ils n'en sont jamais revenus.
Bon, c'est vrai qu'au niveau chara-design, ils n'ont pas assuré. D'accord.
Mais pour le reste, c'est un truc de malade.

Le Grand Lolo est le Boss ultime de mon dernier jeu X-Box 360.
Trois semaines que je suis dessus (désolé Lolo)
Et pas moyen de m'en dépêtrer. Je me fais laminer à chaque fois.
Pourtant, je le connais le truc. Mais pas moyen.

Le Grand Lolo vous fixe d'abord avec son regard de fou et tente de vous hypnotiser.
Après il vous charcute à grands coups de couteau.
En mode difficile, ses dents font le reste et ce n'est pas beau à voir.
C'est simple, quand il commence à me mastiquer, je coupe le son .

J'ai failli vaincre le Grand Lolo. Une fois. (Mais pas à Bruxelles)
J'ai évité son regard, les coups de couteau et les dents.
Ne me demandez pas comment j'ai fait. J'étais hystérique.
La Victoire me tendait les bras. J'étais si près.

Mais je n'avais jamais tâté de l'arme suprême du Grand Lolo !
Le flocon de neige Shuriken !
Pas eu le temps de le voir venir que j'avais déjà la tête tranchée.
Je vous passe le passage où le Grand Lolo festoie toutes dents dehors.

Depuis, je vends pas cher une console et deux manettes broyées.
Les jeux, c'est fini pour moi.
Le Grand Lolo aussi.
Avec son flocon de neige à la con !

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lundi 16 janvier 2012

La BD du Lundi : Gaston VO



Petit zoom ce lundi sur une série que j'ai la chance de posséder et qui permet d'avoir un nouvel éclairage sur le talent de Franquin, le papa de Gaston Lagaffe. Les VO Intégrale de Gaston (série toujours en cours) présentent des fac-similés d'originaux, en grand format (43x30), qui reprennent de manière chronologique les gags du gaffeur de plus célèbre de la BD franco-belge. Le choix fort judicieux de présenter le matériel d'origine, donc non colorisé, rend notamment un bel hommage au talent fou de Franquin au niveau de l'encrage. Ce perfectionniste avait en effet un souci du détail maniaque. C'est encore plus visible sur L'Intégrale VO des Idées Noires où son trait est d'une précision d'horloger. 

En plus des gags proprement dits, chaque volume répertorie les divers apparitions de Gaston lors de l'année écoulée : couvertures de Spirou, travaux publicitaires, affiches, croquis, inédits et autres documents à découvrir. Tirés généralement à 2000 exemplaires (avec quelques variantes dont on voudra bien m'expliquer l'intérêt), ces livres ont un seul véritable défaut : leur prix, chaque volume coûtant entre 99 et 119 euros. Heureusement qu'il n'en sort qu'un, rarement deux, chaque année. Autre problème : le très faible tirage étant le plus souvent similaire d'un volume à l'autre, il faut parfois s'y prendre de bonne heure si on ne veut pas se retrouver avec un trou dans sa collection. C'est ainsi que j'ai bien failli laisser l'Intégrale Gaston 1970 me filer entre les doigts pour ne pas l'avoir achetée à Albi quand j'en ai eu l'occasion alors que dans le même temps mon revendeur attitré "oubliait" de me le mettre de côté.

Bref, entre le format avantageux, la qualité du papier d'impression et du matériel scanné en haute définition, le tirage limité et la foule de documents à (re)découvrir, on a vraiment affaire à de beaux ouvrages avec une réelle mise en valeur de l'oeuvre de Franquin. Je vous invite à en découvrir quelques pages, en cliquant allègrement sur les jolies vignettes pour voir tout ça en grand ! 








samedi 14 janvier 2012

Le Dessin du Samedi




(cliquez sur les images pour les agrandir)

Cette semaine, une fois n'est pas coutume, j'ai non seulement pris du plaisir mais en plus je suis plutôt content du résultat. Mon choix s'est porté sur une illustration de la BD "underground" américaine, signée Robert Crumb, et que l'on retrouve notamment dans l'incontournable HS de Beaux-Arts : Un Siècle de BD Américaine. J'ai passé 80 minutes intenses mais au final ça valait le coup. Je suis suffisamment critique le reste du temps pour me balancer quelques fleurs. Et hop ! 

Nath a préféré se tourner vers une reproduction féline. Elle a souffert et n'est pas convaincue du résultat. En même temps, elle est aussi critique que je peux l'être sur mon propre travail alors je me vois mal lui jeter la pierre, même si je trouve qu'il y a de très bonnes choses dans ce dessin. Mais l'essentiel est ailleurs : Nath aime ce rendez-vous hebdomadaire. C'est même elle qui le rappelle à mon bon souvenir quand j'ai la mémoire qui flanche, plus ou moins volontairement.

Allez, on se retrouve samedi prochain ! 

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lundi 9 janvier 2012

La BD du Lundi : Le Club des Cinq



Pas  à proprement parler une BD aujourd'hui (encore que la série ait été adaptée en BD dans les années 80 avec une prépublication dans Le Journal de Mickey) mais un incontournable de mon enfance : Le Club des Cinq qui relatait les aventures policières et mystérieuses d'une troupe de quatre enfants, Claude, François, Mick et Annie, et du fidèle chien Dagobert. Je pense avoir plus ou moins appris à lire avec Le Club des Cinq. Mais si la série ne nous rajeunit pas, on oublie parfois à quel point elle est ancienne puisque les 21 tomes nés de la plume de Enid Blyton ont été écrits entre 1942 et 1963.


J'ai longtemps cru, mais ne me demandez pas pourquoi (d'ailleurs je ne me posais pas moi-même la question) que Enyd Blyton était un homme. Eh bien non, c'était une femme très prolifique puisqu'elle a du écrire autour de 800 ouvrages dans sa carrière. Si Le Club des Cinq (the Famous Five en VO) est son plus grand succès, on lui doit aussi Le Clan des Sept et Oui-Oui. Bien que connaissant évidemment ces deux dernières séries (surtout Le Clan des Sept), je n'aurais jamais pensé qu'elle en était l'auteur.

En France, hormis les 21 tomes originaux, Le Club des Cinq a perduré avec 24 ouvrages supplémentaires écrits par Claude Voilier, entre 1971 et 1985, suite au décès de Blyton en 1968. Là encore, c'est un détail que j'ignorais et qui témoigne bien de l'engouement incroyable de la série chez nous, bien qu'elle fut également très populaire un peu partout dans le monde. 

Si les histoires se passent dans le sud-ouest de l'Angleterre, dans le comté de Dorset, dans la version originale, elles se déroulent en Bretagne dans la version française, autour du village de Kernach. Le lieu de prédilection des aventures de nos cinq aventuriers reste l'île de Kernach et son château, près duquel les enfants campent régulièrement l'été.


On y retrouve Claude, le garçon manqué qui ne répond pas quand on l'appelle par son véritable prénom "Claudine". Enid Blyton avouera plus tard s'être inspirée d'elle enfant pour composer ce personnage. A chaque grandes vacances, Claude retrouve chez elle ses cousins :  François, l'aîné, mature et responsable du haut de ses 13 ans, Mick, le casse-cou du groupe et Annie, la soeur cadette, douce mais un peu froussarde. Et le chien "Dag" "Dago" Dagobert qui ne quitte pas sa maîtresse Claude d'une semelle.

Toute cette petite troupe aura baigné mon enfance. Le Club des Cinq. La Bibliothèque rose. Tant de souvenirs. Je me demande en fait si je ne vais pas me laisser tenter par une relecture d'une ou deux histoires. Simplement pour voir. si la magie opère toujours, même juste un peu.

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samedi 7 janvier 2012

Le Dessin du Samedi

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Avant tout, je tiens à rassurer Isa : non, ce n'est pas ton ordi qui bugue, on est bien dimanche et donc oui, j'ai un peu de retard. Mais on va quand même faire comme si on était samedi parce que Epistol'Arts est un blog bien rangé. Donc, nous sommes samedi et c'est un peu la panique à bord car Nath et moi n'avons pas fait nos devoirs cette semaine. Rhôôôô, pas bien ! ! ! Mais, à notre décharge, nous revenions juste d'un week-end franchement épuisant chez Isa et Laurent justement. 

Du coup, aujourd'hui, je vous montre une petite rareté, bourrée de défauts, certes, mais qui renvoie à de très bons souvenirs pour moi. Il y a environ 10 ans, je me suis offert une petite semaine à Angoulême. J'y ai découvert le Centre National de la BD et, avec quelques professionnels, on a enseigné au petit groupe que nous étions, les rudiments pour mettre en place une planche de BD. J'étais probablement le plus faiblard niveau talent (faut dire que je n'avais pas du dessiner depuis 10 ou 15 ans, hormis quelques crobards ci et là) mais je me suis quand même régalé. J'ai vu du monde, j'ai profité du talent, réel celui-là, de mes petits camarades pour en prendre plein les mirettes, j'ai fait des étoiles avec de la peinture blanche et une brosse à dents, salopé mon boulot à coups de blanco, appris quelques rudiments au niveau des éclairages, fait le plein de BD au Centre National etc.

Concernant cette petite planche, il n'y avait qu'une contrainte : l'histoire devait tenir sur une page. Je me demande aussi s'il n'y avait pas des mots clés à respecter. Je crois que si mais je ne me souviens plus lesquels. Toujours est-il qu'au final, j'ai pondu cette très courte histoire où un roi obsédé par l'or et  intrigué par l'éclat doré d'une étoile décide de la rejoindre grâce à un cerf-volant. Il y restera à jamais prisonnier après qu'une étoile filante ait coupé la corde de son cerf-volant. Avec une histoire pareille, je n'ai plus aucun doute qu'on a eu des consignes au départ. Bref, c'est bancal, bourré de défauts mais j'assume pleinement. Et puis il y a une mise en couleurs (acrylique), rarissime chez moi. Il y a surtout tous ces beaux souvenirs d'une semaine pas comme les autres.

Ca valait bien un petit partage, non ? 

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vendredi 6 janvier 2012

La Loterie du Vendredi : Keith Pollard



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La loterie, ça a l'air évident comme ça, mais quand on n'a rien de particulier à raconter, ben, loterie ou pas, on est un peu court, quoi !

Heureusement, il y a toujours mon perso favori pour me sauver la mise quand l'inspiration me fait défaut : ce bon vieux Spiderman. Quand j'y repense, c'est assez incroyable qu'au bout de 30 ou 35 ans, l'araignée me fasse toujours un tel effet.

C'est vrai que la nostalgie y est pour beaucoup. Car hormis la version ultimate que j'évoquais lundi, le Spidey actuel aurait tendance à me laisser de glace. Mais à la grande époque, c'était tout autre chose. Il y avait les Romita, père puis fils, Jim Mooney, Gil Kane, Ross Andru, Ron Frenz et tant d'autres. Et parmi ces grands, il y en a un dont on parle peut-être un peu moins mais qui a accompli un travail que j'estime phénoménal sur les séries The Amazing Spiderman et Peter Parker : the spectacular Spiderman : Keith Pollard. Je peux vous dire que je ne rechignerais pas à avoir une petite planche originale de la grande époque dans mon salon !

Si K Pollard s'est attaqué à l'époque à énormément de personnages Marvel, je me suis limité à son travail sur Spiderman. Putain, que c'est beau quand même !


J'adore, je veux la même ! 

 Ah, là aussi ! 

 Zut ! J'aime bien celle-là également

 Je vous laisse deviner

 C'était mieux avant ! Je le dis et j'assume !

 Avec Jean-Louis, ça me ferait deux pointures dans le salon

 J'ai toujours adoré son Spidey


 Avec le pestilentiel Carrion, un must ! 

 K Pollard mériterait d'être reconnu à sa juste valeur

 Quand je pense qu'on ne le voit quasiment plus ! 

Eh non, ce n'est pas à moi ! 

Avec Marv Wolfman, il a créé la Chatte Noire

Toujours bon pied bon oeil à 61 ans ! 

Petite parenthèse sur cet couv signée... John Romita Jr. Je préférais son Spidey de l'époque. Ceux qui le découvrent aujourd'hui auraient probablement du mal à faire le rapprochement tant son trait a changé !

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lundi 2 janvier 2012

La BD du Lundi : Ultimate Spiderman


Pour le grand fan des Strange, Nova, Spécial Strange et consorts que je suis, je dois bien avouer que les années 2000 me laissent une impression amère de vaches maigres au niveau des comics. D'accord, je suis naturellement un peu nostalgique mais quand même. Ok, c'était mieux avant. Enfin, c'est ce qu'on dit en général.

Alors que leur qualité globale actuelle me laisse pantois, il n'y a paradoxalement jamais eu autant de comics à se mettre sous la dent. C'est simple : chaque héros a sa propre série ou presque. Et quand on a épuisé le filon en solo, on les fait se regrouper, histoire de créer des séries parallèles. Bref, il y en a partout, on ne s'y retrouve plus, c'est souvent mal dessiné et les arcs narratifs ne sont que rarement inspirés.


Et puis, parfois, au milieu de ce joyeux bazar (qui a l'avantage pour moi d'être économique car j'ai énormément levé le pied depuis 10 ou 15 ans puisque je ne m'y retrouve plus), on tombe sur une vraie perle. Une rareté. Un bijou.

Pourtant, quand j'avais lu ici ou là, en 2000, qu'on allait donner une deuxième jeunesse à Spiderman en créant l'univers Ultimate Spider-man (USM), je n'étais pas très enthousiaste. En gros, on reprend tout depuis le début, on revisite le mythe mais bien ancré dans le monde actuel. On casse 40 années de continuité et on recommence tout. Au moins, USM étant une série qui se voulait parallèle à la série principale Amazing Spiderman, elle n'interférait jamais dans le déroulement des intrigues de sa grande soeur.


Du coup, le scénariste Brian Michael Bendis et le dessinateur Mark Bagley pouvaient se lâcher et tout reposer à plat. Et ça a donné une série incroyable de qualité, avec certains arcs scénaristiques grandioses. Le dessin est également prodigieux, d'autant que Bagley ne m'avait (vraiment) pas convaincu lorsqu'il avait, un temps, oeuvré sur la série principale de Spidey. Jamais autant de libertés n'auront été prises avec le matériau d'origine tout en gardant une extrème fidélité et un profond respect pour le travail de leurs prédécesseurs. Les histoires sont fluides malgré des rebondissements toujours nombreux, le dessin de Bagley est très dynamique. Les "super-vilains" connaissent un petit lifting bienvenu et toujours très inspiré. Bref, on se régale ! 


Problème : A force d'enchaîner les coups de théâtre, Bendis, qui cherche toujours à surprendre coûte que coûte, connait quelques moments de moins bien. De plus, Bagley quitte le navire, après 111 épisodes tout de même (!!!) dont le mémorable n° 100 qui sera le point de départ d'un projet un peu fou : 100 artistes différents dessineront un projet de couverture de USM 100, les originaux comme le livre de recueil né de cette initiative, The Ultimate Spiderman 100 Project, seront ensuite vendus dans un but caritatif. Parmi ces ouvertures, une devrait particulièrement intéresser mon ami Jean-Louis ! 




Donc, Bagley s'en va et déjà, on se dit que l'âge d'or d'USM est probablement derrière nous. Mais Bendis garde des scénarios de qualité et le petit nouveau sur la série, Stuart Immonen, ne démérite pas. Bref, c'est pas la panacée, mais ça tient toujours la route. Même si USM sans Bagley, ben, c'est... quand même dommage.

Et puis, il y a quelques mois, alors qu'un dessinateur a, à mon sens, repris assez catastrophiquement le flambeau en la personne de Lafuente tandis que les histoires deviennent un tantinet mollassonnes, on apprend que Mark Bagley est de retour. Mais la joie est de courte durée. Car Bagley n'interviendra que sur un nombre très restreint d'épisodes. Il mettra en fait en scène la... mort de Spider-Man, ni plus ni moins, orchestrée toujours par Brian Michael Bendis qui a décidé de foutre un grand coup de pied dans la fourmilière. 



Dans un premier temps, Bendis va faire disparaître Peter Parker dans un arc particulièrement dramatique où il sera grièvement blessé par balles par le Punisher en voulant protéger Captain America, avant de succomber aux assauts conjugués du Bouffon Vert et des Sinistre Six. Mais il ne va pas s'arrêter là. Spider-man aura désormais les traits de... Miles Morales, un latino afro-américain de Brooklyn ! L'idée serait celle du rédacteur en chef actuel de Marvel, Axel Alonso, qui aurait souhaité changer l'origine ethnique de Spiderman... en voyant Barack Obama, africain de père, accéder à la maison Blanche ! Il dit vouloir ainsi un personnage représentatif de "la diversité du 21e siècle".


Bref, c'est du grand n'importe quoi... Et de toute façon, les super-héros aux origines ethniques variées existent déjà dans les comics. Donc toucher à une icone telle que Spiderman de manière aussi radicale ne devrait laisser présager rien de bon. Pour ma part, je n'achèterai plus USM à l'issue de cet arc aberrant "The Death of Spiderman", qui prend fin chez nous le mois prochain.

USM, la fin d'un mythe. Ou comment gâcher une série avec un tel potentiel... Vraiment dommage...


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