samedi 26 novembre 2011

Le Dessin du Samedi


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Avant toute chose, ce n'est pas une erreur de ma part : les photos sont bel et bien quasiment identiques, la seconde présentant l'avantage de voir un peu mieux la partie droite du dessin. Photos car je ne suis pas en mesure de scanner des dessins en format A3, donc désolé pour la définition moins bonne.

Ces considérations techniques mises à part,  voici un dessin qui doit remonter, je pense, aux années lycée. Je ne me souviens plus si le thème était imposé ou pas mais j'ai ici décidé de mettre en avant l'univers carcéral, entre représentations brutes et métaphores : l'acte qui conduit à l'enfermement, l'enfermement en soi,  le temps qui s'égrène, la liberté retrouvée à la fin de la peine etc. Si certaines parties ont été coloriées en noir par mes soins au feutre, l'essentiel des parties sombres du dessin est du à une feuille canson noire A3 que j'avais posée sous une feuille canson blanche, format A3 également. Ensuite, j'avais découpé sur la feuille blanche des bris de vitres, pour faire ressortir une certaine violence, une certaine noirceur (que j'ai ensuite accentuée avec l'utilisation certes modérée du rouge). Avant de coller les deux feuilles l'une sur l'autre.

Ce n'est sans doute pas un chef-d'oeuvre, mais c'est un dessin que j'aime beaucoup, suffisamment en tout cas pour ne jamais n'avoir pu me résoudre à le jeter. C'est probablement le plus ancien en ma possession. Parfois, j'aimerais bien retrouver cet élan là, ce vrai plaisir dans la création d'une composition.

Pourquoi ne pas simplement se laisser aller ?

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lundi 21 novembre 2011

La BD du Lundi : L'encyclopédie des Schtroumpfs



Je sais, je vous ai déjà schtroumpfé des Schtroumpfs en long, en large et en travers. Après la superbe réédischtroumpf du Schtroumpfissime, les drôlement schtroumpfantes figurines de chez Fariboles dont je vous rebats les schtroumpfs, zoom aujourd'hui sur la très belle encyclopédie consacrée aux petits bonhommes bleus. 

Elle était sur la liste des "BD" que je comptais me schtroumpfer d'ici la fin de l'année. Je n'ai pas pu attendre bien longtemps, d'autant qu'elle est déjà entre mes mains depuis le 5 novembre. L'ayant préalablement feuilletée, je craignais qu'elle ne soit réservée à des petits schtroumpfs, mais non, les grands schtroumpfs, dont je suis, se régaleront aussi. Car si la mise en page est très colorée, très aérée, le texte est des plus pertinents mais toujours très accessible.

J'étais un peu schtroumpf grognon en constatant que la rédaction de cet ouvrage avait été confiée à un américain, Matt Murray. Certes, les Schtroumpfs sont un véritable phénomène là-bas, surtout grâce à la série animée des studio Hanna Barbera (256 épisodes dans les années 80), mais bon, on est quand même dans le registre de la BD franco-belge ! (Je ne schtroumpferai pas de commentaires sur le film moche comme tout sorti cette année en 3D puisque je ne l'ai pas schtroumpfé, mais bon, je n'en schtroumpfe pas moins ! Il faut vraiment s'appeler Jean-Louis pour vouloir se le schtroumpfer en Blu-ray)




Bref, j'avais peur que Matt Murray ait une approche trop éloignée de l'univers de Peyo et j'avais tort. L'auteur est doué, très respectueux de l'esprit schtroumpfé par Peyo. On réapprend certaines choses, on en découvre d'autres, l'ouvrage est très agréable à regarder, riche d'anecdotes et d'informations diverses. Rien n'est oublié, de la genèse des schtroumpfs et leur première apparition dans Johan et Pirlouit au succès planétaire des petits hommes bleus, en passant par une galerie complète des personnages, une biographie poussée de Peyo, l'évocation de la série animée de 1981, les produits dérivés et l'évolution des Schtroumpfs après la disparition prématurée de leur papa. 

Vous l'aurez compris : l'ouvrage est complet et foisonne d'illustrations en tous genres. Ne vous laissez pas rebuter par une mise en page faussement enfantine (qui colle très bien à l'univers des Schtroumpfs d'ailleurs) car le propos est réellement intéressant et globalement exhaustif.

D'un point de vue tout personnel, je suis schtroumpfement content de mon achat ! 


lundi 14 novembre 2011

La BD du Lundi : IG Mag



Pas une BD à proprement parler ce lundi mais un véritable ouvrage de référence pour tous les passionnés de jeux vidéo ou simples amateurs qui aimeraient parfaire leurs connaissances. A l'occasion d'un Hors-Série, le deuxième de la collection, consacré à une rétrospective impressionnante des 25 ans de Zelda, je ne résiste pas au plaisir de vous parler de IG Mag, un magazine bimestriel consacré à l'univers des jeux vidéo. Il ne s'agit pas ici d'une revue de plus comme toutes celles qui fleurissent chez votre magasin de presse, bourré de tests de jeux tout juste sortis. Non, ici, on est en présence d'un ouvrage qui donne ses vrais lettres de noblesse à un genre qui vient d'entrer officiellement dans le patrimoine culturel français.

IG Mag est un livre de très grande qualité, plus de 250 pages sans pub tous les deux mois, qui revisite les jeux d'hier et d'aujourd'hui en donnant la parole à tous les intervenants qui font d'un jeu vidéo ce qu'il est. Actualité, dossiers thématiques complets, économie de l'industrie des jeux vidéo, personnalités et personnages emblématiques, studios de développement... le tout écrit de manière passionnante et véritablement ludique, avec une mise en page très inspirée. IG Mag est une revue dont on garde précieusement tous les numéros tant leur contenu est intemporel et quasi encyclopédique.

Alors oui, le prix pourrait paraître un peu élevé (8.50€) mais la qualité de l'ensemble est telle que c'est un investissement plus que conseillé. Et puis, l'absence de publicité est un choix éditorialiste qui justifie pleinement ce petit à-côté.

Allez, plus qu'une dizaine de jours avant le numéro 17 ! Cool ! ! ! .


















samedi 12 novembre 2011

Le Dessin du Samedi

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Boule et Bill fait partie de ces BD que je prends beaucoup de plaisir à lire mais que je ne possède pas. Nath en a quelques uns.

C'est frais, bon enfant, parfois prévisible mais toujours mignon et d'une lecture facile. D'une fausse simplicité  au sens noble du terme. Et puis il y a cette complicité entre ces trois là : Boule, Bill et Caroline, la tortue. J'aime beaucoup cette illustration du regretté Roba car elle résume à elle seule l'esprit de la série, enfin je crois...

J'étais moi-même détendu et calme en reproduisant l'illustration. Je n'ai pas peaufiné d'ailleurs. Un aspect du parapluie se refusait à mon crayon ? Qu'importe... pas envie de me faire violence, juste me laisser porter...

Les imperfections ne m'atteignent pas aujourd'hui... Roba est juste bien meilleur que moi, c'est tout ! 


lundi 7 novembre 2011

La BD du Lundi : Rocketeer

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J'avais très vaguement entendu parler de Rocketeer, enfin du film sorti en 1991, mais c'était vraiment tout. Je ne connaissais rien du l'histoire du personnage et encore moins celle de son auteur Dave Stevens. Jusqu'au jour où Jean-Louis s'est procuré la belle édition sortie en août chez Delcourt, édition qu'il m'avait conseillée.

Ce week-end, alors que le hasard m'amenait à Brive en plein trentenaire de la Fête du Livre (où le contraste était saisissant en séance de dédicaces entre un Raymond Poulidor affable et un Richard Bohringer presque antipathique), je me suis rendu à la boutique de BD du centre-ville. Et, alors que je ne le cherchais absolument pas et que j'étais de toute façon bien décidé à ne rien dépenser, voilà que je tombe sur l'édition Delcourt de Rocketeer.  




Ce comic-book des années 80 relate les aventures de Cliff Secord, un passionné d'aviation, épris de vitesse. 
Lorsqu'il tombe bien malgré lui sur un prototype de fusée dorsale que se disputent l'armée et quelques gangsters, il voit surtout l'opportunité d'atteindre des vitesses vertigineuses et va se retrouver embarqué dans de multiples péripéties.

L'action du comic se déroule dans les années 30. Par un concours de circonstances, Cliff Secord devient donc Rocketeer. Il n'y a pas plus anti-héros dans le genre. Pas de pouvoirs ici et pas davantage de responsabilités. Secord est un aviateur passionné qui vit de shows sans envergure. Sa petite amie est une plantureuse brune (hommage assumé au mannequin phare des années 50, Betty Page) qu'il est persuadé de ne pas mériter. Sanguin, jaloux, il ne dégage pas d'empathie particulière. Bref, c'est un gars normal avec ses rêves (et les désillusions qui vont avec) d'une vie meilleure. Lorsqu'il tombe sur le prototype, il y voit seulement l'opportunité de dépasser des vitesses de pointe et de montrer sa valeur. Mais ce n'est pas un héros et il ne se considère pas comme tel. Il ne se comporte pas comme tel non plus d'ailleurs. Il mène simplement sa barque et essaie de se sortir du merdier dans lequel il s'est fourré.





Ce qui est bien dans Rocketeer, c'est qu'on ne s'ennuie jamais. L'ouvrage pourrait se scinder en deux, la première partie tournant vraiment autour du prototype de fusée dorsale alors que la seconde raconte davantage l'histoire d'une vengeance, pas très bien amenée d'ailleurs, ce qui sera mon unique petite réserve sur le scénario, même si, fort heureusement, tous les éléments s’emboîtent ensuite parfaitement.

Niveau dessin, je me suis régalé. C'est très cinématographique, je trouve, avec des angles de vue bien choisis, très dynamiques et une gestion des ombres et surtout des lumières assez impressionnante. On a vraiment l'impression d'être dans un film de ces années là, avec les gangsters à foison, les véhicules et les avions de l'époque, la starlette qui rêve d'être en haut de l'affiche et qui survit en posant nue etc. 

Bref, c'est une BD qui a beaucoup de charme, avec un vrai caractère, un vrai ton. Pas une BD inoubliable, mais une BD à posséder, à lire et à relire. Et puis un comic-book sans super-héros, sans super-pouvoirs et sans planète à sauver, c'est assez rare pour être signalé ! 

Dave Stevens signe avec Rocketeer sa plus belle oeuvre avec deux Jack Kirby Awards à la clé, éminents prix du comic-book aux USA, celui du meilleur dessinateur en 1985 et celui du meilleur album en 1986. Il meurt à seulement 52 ans des suites d'une leucémie, en 2008.


samedi 5 novembre 2011

Le Dessin du Samedi

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Je me demande si je n'ai pas été un peu maso en créant cette rubrique hebdomadaire. Je n'ai pas un ego sur-dimensionné mais enfin, présenter chaque samedi un dessin plus ou moins convaincant a quelque chose d'infiniment frustrant quand on voit le chemin qui reste à parcourir et le tenace manque d'aisance d'une semaine sur l'autre.

Je dois prendre mon mal en patience, ce qui n'est pas une mince affaire chez moi, et accepter de montrer des oeuvres artistiquement bancales pour espérer combler progressivement mes lacunes. Et le fait de me focaliser sur les défauts ne m'aide pas à dessiner relâché.

Aujourd'hui, par exemple... J'ai galéré comme c'est pas permis... Tout me paraissait infaisable... Un Ric Hochet ? Pfff, j'ai d'entrée pédalé dans la choucroute, enfin dans ce qui lui sert de cheveux, quoi...Zou, poubelle... La couverture du prochain Aquablue ? Houla, la tignasse du héros me joue aussitôt des tours... Allez hop, poubelle ! 

De toute façon, j'étais agacé comme à chaque fois que je dessine dans l'urgence et donc dans la précipitation. Bon sang, un seul dessin à faire par semaine, ça ne me prendrait pas trois plombes si je m'y mettais un peu plus tôt. A part celui de la semaine dernière que j'avais fait dès le dimanche précédent, je m'y suis toujours pris au dernier moment. Preuve que l'envie n'est pas encore tout à fait là. C'est la clef : j'essaie de me persuader que je peux retrouver des sensations et le coup de crayon que j'avais étant ado mais... ai-je seulement l'envie ?


Bref, finalement, j'ai réussi à pondre ça, sans trop de conviction. Un Petit Pierrot, pas pioché dans la BD du même nom de Varanda, mais reproduit d'après la boite de la superbe figurine sortie l'an dernier chez Attakus. Et encore une tignasse à la con, une ! 

Ça sent le caractère de cochon pour la journée, ça ! Mes proches ne me diront pas merci.