lundi 27 février 2012

La BD du Lundi : Ric Remix



Une fois n'est pas coutume : je vais vous parler d'une BD que je n'ai pas. Pas encore. Parce que j'ai beau être très perplexe, il est fort probable que ce livre finisse dans ma besace. Parce que c'est Ric Hochet. Parce que je possède les 78 tomes de cette série qui ne s'est certes pas bonifiée en vieillissant mais qui est restée incontournable pour moi. Parce que j'ai une tendresse toute particulière pour ses auteurs, André-Paul Duchâteau, le scénariste, et Tibet, le dessinateur qui nous a quittés depuis plus de deux ans déjà.

Ric Remix est un projet un peu fou d'un type qui ne l'est pas moins apparemment, un certain David Vandermulen dont j'ai découvert l'existence en même tant que celle de ce bouquin. En gros, il a pioché quantité de vignettes dans l'ensemble des 78 tomes parus et en a récolté suffisamment pour créer une nouvelle histoire qui tient apparemment plus de l'originalité graphique qu'autre chose puisque le scénario en lui-même serait inexistant. L'image 2 que vous pouvez agrandir vous présente une page de cet album et sera bien plus claire que mes propos. Vous remarquerez que la cohérence n'est absolument pas de mise au niveau des costumes, des décors etc. Mais on peut aussi être séduit en se disant que l'exercice nous permet de revisiter en une cinquantaine de pages près de 50 ans d'enquêtes à travers les époques depuis les années 60 à nos jours. L'auteur a finalement fait un remix des éléments qu'il a récoltés. C'est d'ailleurs le titre de cet ouvrage : Ric Remix. Sur la couverture, l'auteur s'est d'ailleurs renommé DJ Vandermulen. Rien que ça. Le tout est de savoir si le résultat final est un petit miracle harmonieux ou un yaourt grumeleux pétri de prétention.

Les critiques glanées ici et là ne m'aident pas vraiment tant elles différent d'un avis à l'autre. Si la plupart reconnaissent à l'auteur une envie louable de rendre un hommage bien personnel à Ric Hochet et à ses auteurs, le résultat final divise davantage. Certains sont séduits, d'autres trouvent l'exercice un peu vain.

Vous l'aurez compris : Avec ça, je suis bien avancé. Et en même temps, je me connais donc il n'y a pas vraiment de suspense. Bien sûr que je vais finir par me le procurer, même si au fond de moi, un éclair de lucidité me crie que ça n'a sûrement aucun intérêt. 

Quoique... Ce Ric Remix que je n'ai même pas lu m'aura permis d'écrire mon billet du lundi. C'est-y pas beau, ça ?

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samedi 25 février 2012

Le Dessin du Samedi


(cliquez pour agrandir)


Visiblement, il faut vraiment être aux abois pour sortir du diable vauvert deux dessins dont j'avais presque oublié l'existence. Car oui, nous n'en sommes pas fiers mais nous devons faire amende honorable : Nath et moi n'avons pas fait nos devoirs cette semaine, donc pas de nouveau dessin à vous proposer ce samedi. Pas de nouveaux dessins certes mais des inédits quand même car je ne les avais encore jamais montrés.

J'avais déjà montré ICI et surtout d'autres représentations de Goldorak avec quelques Golgoths et Hydargos, l'un des méchants notoires de la série. Je pense donc avoir réalisé ces autres dessins à peu près à la même période mais ça reste vague. Vous avez donc le colérique Riguel, propriétaire du Ranch du Bouleau Blanc, toujours monté sur ressorts, entouré de ses deux enfants, Vénusia, qui finira par rejoindre la Patrouille des Aigles et le jeune Mizar. Sur la deuxième feuille : Phénicia (qui apparaît assez tardivement dans la série) et son frère Actarus que l'on ne présente plus, Alcor (d'un courage et d'une impétuosité sans limite avec le manque de discernement qui va parfois avec), Professeur Procyon (père adoptif d'Actarus qui possède le Centre de recherches où est dissimulé Goldorak) et deux des méchants de service : Horos (qui succède à Hydargos après sa mort dans le tragique et passionnant diptyque Les Bords de l'abîme / Vaincre ou Mourir) et Minas, femme de Minos (et tout aussi maléfique que lui) qui apparaît à chaque fois que le visage de Minos s'entrouvre.

Je crois vraiment avoir, cette fois-ci, écoulé tout mon stock de "vieilleries" pour les semaines où la motivation nous fait défaut, à Nath ou à moi. La prochaine fois, y'a pas à tortiller, va falloir qu'on s'y mette ! Bon we à tous ! 

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lundi 20 février 2012

La BD du Lundi : The Death of Spiderman






Le moment est enfin arrivé. Après onze années aux commandes d'Ultimate Spiderman,  Bendis a mis un point "final" aux aventures de Peter Parker en faisant disparaître Spiderman dans d'atroces souffrances. Pris à parti par 5 de ses plus dangereux adversaires (Le vautour, l'homme sable, Electro, Kraven et le Bouffon Vert) le héros est tombé alors qu'il était déjà mal en point à l'aube de cet ultime affrontement, touché par une balle que le Punisher destinait à Captain América. 

A en croire les critiques, cet ultime tome d'USM (exceptionnellement présenté dans une enveloppe plastique noire du plus bel effet) tel que nous le connaissons est une réussite. Oui et non. Les 72 pages sont un concentré de violence, sans aucun temps mort. C'est surtout une apothéose graphique grâce au trait toujours très inspiré et bougrement dynamique de Mark Bagley. Peter Parker prend tellement de coups, est si ensanglanté de partout qu'on ne peut s'empêcher de penser à une surenchère d'effets un peu gratuite au détriment d'un scénario somme toute bien faiblard. En gros, on lui balance tous les méchants sur la gueule et on compte les points. Le match est déséquilibré ? Ben oui. Pas grave. On fait mourir le gentil Spidey, on nettoie évidemment et on passe à autre chose...

Pour moi, ce numéro marque surtout la fin d'USM qui m'aura tenu en haleine pendant 11 ans. Avec la grande période Bendis - Bagley qui m'aura enthousiasmée pendant plus de 100 numéros avant que la série ne s'essouffle légèrement. Après quelques années d'absence, Bagley ne sera finalement revenu que pour le final et qu'il en soit grandement remercié tant il est un dessinateur essentiel dans l'univers de notre tisseur de toile préféré.

The Death of Spiderman. Tel était le titre de cet ultime arc. Au moins, les choses étaient claires...

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jeudi 16 février 2012

L'écrit du Jeudi : Par un frais matin de février...



Je me rendis aux abords du lac, à quelques kilomètres de chez moi. L'air était vif, pour ne pas dire glacial. Mais le ciel était d'un bleu sans nuage et la journée s'annonçait fort agréable. Encore que je ne savais pas vraiment comment j'allais m'y prendre.

Je sortis les jumelles et scrutai la rive du lac. C'était un lac immense et, comme de bien entendu, les cygnes étaient complètement à l'opposé de l'endroit où je me trouvais. J'allais donc devoir marcher un petit moment mais à homme vaillant possédant une bouteille de génépi, rien d’impossible !

Je mis un peu plus de temps que prévu pour arriver à hauteur des cygnes. La bouteille était presque vide et j'avais fait les derniers mètres davantage en zigzaguant qu'en marchant droit mais bon, j'y étais enfin.

Je m'assis sur l'herbe fraîche et j'observai silencieux les deux cygnes. Il me semblait qu'ils étaient plus nombreux la dernière fois où j'étais venu me promener ici, mais bon, c'était toujours mieux que rien.

Ils me fixèrent un moment puis, vu que je ne leur semblais pas particulièrement dangereux, ils ne firent bientôt plus attention à moi. Sans faire de bruit pour ne pas les effrayer, je sortis délicatement de mon sac à dos un petit calepin et un crayon à papier.

C'est agréable à observer un cygne, ça fait de jolis cercles dans l'eau, ça a une élégance incontestable, mais bon, on a un peu vite fait le tour. Je m'attendais à ce que ça se lâche un peu plus, un cygne. Que ça remue les ailes, que ça fasse des figures sur le lac. Mais non, rien. A part boire et se picorer les plumes, un cygne, ça glande.

Je restai là un peu plus de trois heures avant de m'en retourner chez moi. J'étais frigorifié. Trois heures à observer ces putains d'oiseaux et à me les geler grave !

J'arrivai chez moi un peu désappointé. J'avais envie d'une boisson chaude. Mais comme je n'avais envie ni d'un café et encore moins d'un thé, je me servis une petite Leffe bien fraîche. Cherchez pas, c'est mon esprit de contradiction.

Je sortis mes notes. C'était maigre. Je n'allais pas pouvoir aller loin avec ça. Et je frissonnai à l'idée de devoir y retourner alors que j'étais enfin chez moi, pépère et au chaud. Je me connectai quand même sur Facebook. Avec un peu de chance, Denis irait mieux. Il aurait enfin résolu ses problèmes d'oreilles bouchées.

Hélas non. J'allais encore devoir parler A VOIX HAUTE, COMME ÇA, POUR QU'IL M'ENTENDE BIEN ! ! ! ET JE PEUX VOUS DIRE QUE PARLER COMME ÇA, C'EST DÉJÀ CHIANT MAIS ALORS ECRIRE COMME ÇA, C'EST PAS POSSIBLE ! ! !

ET QUANT À CELUI QUI M'A CONSEILLE LE LANGAGE DES CYGNES, BEN, C'EST VRAIMENT UN GROS CON ! ! !

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lundi 13 février 2012

La BD du Lundi : Téléjunior


J'avais déjà évoqué dans mon précédent blog, me semble t-il, la revue Téléjunior qui a comblé bon nombre de lecteurs de 1977 à 1983, à un rythme mensuel puis bimensuel. Mais je n'avais jamais véritablement fait le tour d'horizon de ce magazine qui nous permettait de retrouver en BD tous les personnages de nos dessins animés et séries de l'époque. La revue Téléjunior s'est étalée sur 3 "séries" successives pour un total de 140 numéros. Même si l'ensemble a quand même assez mal vieilli, je ne suis pas peu fier d'en posséder 129.



A la fin des années 70, je découvre Téléjunior grâce à un ami chez qui je me rends chaque mercredi et qui les collectionne. L'attente du mercredi, c'était terrible ! En 1978, Goldorak débarque en France avec le succès que l'on sait et Téléjunior ne tardera pas à le faire figurer très régulièrement dans ses pages.


Bon, 30 ans plus tard, on est quand même un peu moins émerveillé. Les dessins tiennent plus ou moins la route et les scénarios donnent souvent dans l'humour involontaire. Comme ici dans cet épisode mémorable où Goldorak se bat contre un Golgoth en costume cravate ! 


Spiderman a eu dès le n°2 les honneurs du magazine. Il y figurera très régulièrement dans les deux premières séries.


J'adorais ça, Les Mystères de l'ouest. Il faudrait d'ailleurs que je voie enfin l'intégrale en DVD que Nath m'avait offerte il y a ... 5 ... 10 ans ?


Albator, ça aussi, c'était quelque chose ! Evidemment, avec du recul, c'est pas très joli... Mais pour les gamins que nous étions, c'était énorme !


On continue notre tour d'horizon avec Chapeau Melon et Bottes de cuir. En BD, si, si ! On le reconnait quand même bien John Steed, non ?


L'homme qui valait 3 milliards. Je ne pense pas avoir jamais accroché à la série, pas plus qu'à la BD. Et puis abuser de ralentis pour donner la sensation de vitesse, ça m'a toujours laissé perplexe. Enfin, dans la série TV évidemment...


Je ne connais de Fantomas que les vieux films avec De Funès et Jean Marais alors... Je ne pense pas que la BD ait été diffusée souvent.


Les Têtes brûlées avec Papy Boyington alias Robert Conrad qui sortait alors du succès des Mystères de l'ouest. J'étais pas fan, mais bon, rien que pour la qualité des couleurs, on a envie d'y regoûter, c'est sûr ! 


Il y avait beaucoup de personnages de dessins-animés de l'époque Hanna Barbera, comme Scoubidou, Capitaine Caverne, Les Fous du volant. Ou comme ici Mister Magoo que j'aimais beaucoup avec sa forte myopie qui le mettait toujours dans des situations impossibles.


Spectreman, c'était un peu le frère du pauvre de San Ku Kai. Mais j'aimais bien, moi, Spectreman. Surtout sur les verres à moutarde !


Thierry la Fronde, c'est un peu comme Fantomas, ça n'a pas du faire long feu dans le magazine. Mais il y eut quand même quelques épisodes.


Une curiosité : Dallas dans Téléjunior. Une première fois sans lendemain, me semble t-il, mais une vraie rareté en tout cas. Moi, à l'époque, je préférais les romans photos de Dallas, surtout celui où Ray Crebbs veut étrangler JR qui lui a piqué sa meuf et qui.. ah... vous vous en fichez... ok...ok... 


Téléjunior, c'était aussi plein d'articles sur nos séries et émissions favorites, ceux qui faisaient l'actualité, les tours inratables mais toujours foirés (et foireux) du magicien du pauvre Gérard Majax etc. 




Aaah, les pubs de l'époque avec tous nos héros préférés que l'on retrouvait en jouets... ou en décalcomanies dans les boîtes de Vache qui Rit.


Il y avait régulièrement des autocollants, des cartes postales, des posters, des encarts Star Wars... Non vraiment, Téléjunior, c'était quelque chose ! 



Voilà. Dorénavant, les non-initiés sauront ce que l'on pouvait trouver dans ces fameux Téléjunior. Je dédie tout particulièrement ce billet à mon amie Isa qui ignorait jusqu'à l'existence de ce magazine. 

Gamin à cette époque là, le pied ! 

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samedi 11 février 2012

Le Dessin du Samedi


Oui, il arrive un peu tard ce dessin, certaines mauvaises langues prétendront même ne  l'avoir vu que dimanche, mais enfin, ça y est. Ça n'a pas été simple, vu que j'ai eu un mal fou à me motiver et que Nath a tout simplement déclaré forfait... de peur de faire moins bien que son Idéfix de la semaine dernière ! 

Bref, au final, voici un petit Garfield accompagné de son inséparable ourson en peluche ! Et les crobards ci-dessous, ben, c'est ce à quoi vous avez finalement échappé car j'ai bien failli n'avoir que ça sous le coude, tellement j'étais mollasson. Enfin bon, l'honneur est sauf ! Et je me suis fait violence pour mes lecteurs ! C'est pas comme d'autres ! 




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lundi 6 février 2012

La BD du Lundi : Mission Terre












Pas une BD aujourd'hui mais probablement la saga de science fiction qui m'a le plus scotché durant mon adolescence. Une décalogie passionnante de bout en bout, près de 3000 pages écrites par L Ron Hubbard, plus connu pour être à l'origine de la Scientologie que pour ses romans. Encore que. Car Mission Terre a tout de même reçu le Prix Hugo en 1987 et le Prix Cosmos 2000 en 1989.

Je me suis régalé. Je ne sais plus trop comment j'ai eu vent de cette série de science fiction. Je me souviens l'avoir lue en même temps que Christian et je ne serais pas surpris qu'il m'en ait offert quelques tomes mais c'est très flou. J'ai juste un premier tome France Loisirs qui dépare drôlement du reste de la collection Presses de la Cité. Merci France Loisirs et ses débuts de collections jamais complétées. 

Toujours est-il que j'ai appris, plusieurs années après, que L Ron Hubbard, l'auteur qui avait enthousiasmé mon imaginaire dans une oeuvre foisonnante et déjantée à souhait, était le fondateur de la Scientologie. Du coup, je ne savais plus trop si je devais garder les bouquins, les planquer, les renier. On disait tellement de choses sur ce type et sur la Scientologie que je me sentais presque en faute. Alors que je n'avais même jamais su ce que c'était, moi, la scientologie. Ça n'a guère changé d'ailleurs...

J'ai eu tort d'avoir eu ce relent de culpabilité que je n'aurais même pas pu expliquer. Car ça n'avait rien à voir.  Je me fous du Ron Hubbard scientologue. Seul m'intéresse le Ron Hubbard prolifique auteur de science fiction et de fantasy. Et à ce titre, je ne peux que vous conseiller de vous procurer cette décalogie que l'on trouve facilement d'occasion à bas prix ou même en poche. Moi-même, je pense que je vais la relire en intégralité car je ne fais ici que réveiller de vieux souvenirs d'adolescent. Mais je me rappelle très bien m'être régalé. J'avais aussi lu dans la foulée ce qui semble être pour beaucoup le roman de référence de Hubbard, dans un genre science-fiction teinté de fantasy, Terre champ de Bataille, mais j'avais moins accroché, le côté fantasy justement probablement.

Si vous voulez en savoir un peu plus sur le pitch de Mission Terre, c'est ICI. Vous remarquerez au passage les superbes illustrations de chaque tome (celle du 5 est de toute beauté !). Quant à moi, je vais quand même me procurer le volume 1 aux Presses de la Cité. Parce qu'une collection dépareillée, quand même, ça ne se fait pas ! 

Déjà que je ne les aimais pas beaucoup, à France Loisirs...


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samedi 4 février 2012

Le Dessin du Samedi


Ne me demandez pas comment je suis en mesure de vous présenter aujourd'hui deux dessins faits demain et appréciez plutôt le joli Idéfix de madame. Il méritait bien de figurer en tête de gondole, non ? Bon, je vous laisse avec Nath qui vous en dira sûrement un peu plus, et on se retrouve juste après ! 

" Ca fait un petit moment que j'avais repéré la jolie boîte à gâteaux Idefix qui trônait derrière notre vitrine de meuble télé... comme chacun sait que je regarde très peu le petit écran... Bref ... je m'étais dit que ça pourrait faire l'objet d'une p'tite reproduction maison un de ces quatre... J'ai commencé par les yeux (toujours le plus difficile pour moi), puis par la truffe, les sourcils, le tête, les oreilles, le cou et puis tout le reste...Franck m'a gentiment aidée pour faire les pattes arrières car elles étaient tronquées sur le modèle. Voilà pour la p'tite histoire, je dois dire que je suis assez contente de moi !"



En ce qui me concerne, je ne savais pas trop quoi faire, pour ne pas changer. J'ai donc feuilleté mes revues DBD, très bon mensuel sur l'actualité BD, pour finalement m'arrêter sur ce dessin de Raymond Macherot représentant Sybilline, personnage de la BD franco-belge créé en 1965 qui a longtemps fait les beaux jours du journal Spirou. Je n'ai pas rencontré de difficultés majeures, ça a été assez vite, une trentaine de minutes, j'étais plutôt détendu donc je ne me suis pas agacé à quelque moment que ce soit. Bref, une bonne séance en somme. Et l'aspect naïf du dessin a contribué aussi à mon état d'esprit du jour. Je n'avais pas envie de me prendre la tête, tout en m'appliquant du mieux possible quand même. A ce niveau là, je suis plutôt satisfait.

Et pas peu fier des progrès de ma chère et tendre ! 

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jeudi 2 février 2012

L'Ecrit du Jeudi : En trompe l'oeil




L'homme les suivait depuis un bon bout de temps à présent. Curieusement, il ne semblait pas faire d'effort particulier pour être discret, mais ça ne le rendait pas moins inquiétant pour autant. Antoine et Julie accélérèrent le pas et s’engouffrèrent dans le métro, station du Père Lachaise. L'homme les suivit, accélérant à son tour, apparemment peu soucieux d'avoir été repéré. 

Antoine et Julie montèrent dans la rame qui leur faisait face et qui s’apprêtait à partir. Mais dès que le signal de départ retentit, Antoine se jeta sur le quai, laissant les portes se refermer sur Julie.
-Noon Antoine ! Mais qu'est-ce que tu fous ! Reviens ! 
-Je dois en avoir le coeur net, mais je ne peux pas prendre le risque qu'il s'en prenne à toi. On se retrouve plus tard, je t’appellerai ! 
Julie n'eut pas le temps de répondre que la rame s'était déjà mise en marche. En larmes, elle vit Antoine disparaître progressivement de son champ de vision.

Sur le quai, Antoine ne savait pas comment procéder. Maintenant que Julie était en sécurité, il avait deux alternatives : tenter d'échapper à ce  type mystérieux ou se confronter à lui, en espérant toutefois que l'individu ne soit pas aussi dangereux qu'il en avait l'air.
L'homme se tenait à une cinquantaine de mètres et le fixait sans laisser paraître la moindre émotion. Il sortit un portable de sa poche, composa un numéro avant de prononcer quelques mots inaudibles de là où Antoine était. Puis il le referma et le remit dans la poche de son imperméable.
A distance, les deux hommes  semblaient désormais se jauger. Au bout de quelques secondes qui lui semblèrent interminables, Antoine prit son courage à deux mains et fit mine de s'avancer vers son mystérieux poursuivant. C'est à cet instant précis que celui-ci sortit une arme de son imper et fit feu en direction d'Antoine.

Une personne qui se tenait à seulement quelques centimètres de Antoine tomba raide, foudroyée par le premier coup de feu. Il y eut des cris et les gens, paniqués, se mirent alors à courir dans tous les sens tandis qu'Antoine tentait de prendre les jambes à son cou. Entre temps, l'homme mystérieux avait sorti une deuxième arme et continuait à tirer dans le tas, sans apparemment se soucier des gens qu'il tuait ou blessait sur son passage. Il avait hâté le pas mais de manière assez imperceptible alors que Antoine courait désormais comme un dératé, priant pour ne pas se prendre une balle dans le dos.

Antoine sortit enfin de la rame de métro, le souffle coupé par l'effort, tandis que, à l'intérieur de la station, son agresseur était enfin abattu par les forces de sécurité. Se croyant toujours poursuivi, Antoine continua sa fuite en avant avec l'énergie du désespoir, malgré un point de côté persistant et la difficulté de reprendre sa respiration. Il se rua dans le hall d'un immeuble et attendit, soufflant bruyamment. Faut dire que ce n'était pas un grand sportif et qu'il avait probablement fait en quelques minutes son quota d'exercice physique pour les dix ans à venir.

Il resta là un long moment, s'attendant à voir rappliquer à chaque instant son dingue de poursuivant. Mais rien ne se produisit. Il décida alors de rentrer chez lui retrouver Julie. Ensuite, ils préviendraient les flics et leur expliqueraient tout.

Antoine prit un taxi, ce n'était guère économique, mais il lui semblait que c'était encore le plus sûr moyen d'arriver à bon port. Le chauffeur était du genre bavard mais Antoine ne l'écoutait pas. Il ne pouvait ôter de sa tête l'image de ce fou qui, en toute sérénité, avait sorti son arme pour tirer au jugé dans la foule. Il entendait encore les hurlement des usagers terrorisés tandis qu'il tentait de fuir. Des hurlements glaçants et des gens qui s'écroulent.

Lorsque le taxi arriva dans le quartier où lui et Julie avaient acheté une petite maison voici deux ans, Antoine écarquilla les yeux en voyant deux voitures de police et une ambulance devant sa porte. Des larmes lui montèrent immédiatement aux yeux. Il savait ce que cela signifiait.

-C'est pas mal, c'est un bon début ! C'est à ce moment que tu mets "A suivre" et qu'on attend le prochain jeudi ?
-Euuh... ben non... En fait, j'arrête là.
-Comment ça, tu arrêtes là ???
-Ben oui, c'était le but ! Je tiens les gens en haleine avec une histoire dont je sais pertinemment que je ne vais pas l'achever. J'espère bien qu'ils auront été happés par le début ! 
-Mais c'est... dégueulasse ! ! ! 
-Disons que c'est spécial... et original surtout ! Qui penserait à une telle chute ?
-Tu vas te prendre une volée de bois vert de la part de Denis et d'Isa et...
-Oui mais c'est le but si je veux faire exploser le nombre de commentaires.
-Tu es complètement dérangé, tu le sais, ça ?
-Moi, je trouve ça génial, et encore, je suis modeste ! C'est fort, c'est culotté, c'est...
-Pfff... Pense à me rappeler pourquoi je t'ai épousé ! Non mais quel con ! 

Ah ben bravo, faites dans l'originalité, tiens ! Creusez vous les méninges et voyez comment vous êtes remerciés. La créativité n'est vraiment pas récompensée, tss..........


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