Une nouvelle fois, Pierre Lemaître frappe un grand coup en adaptant lui-même, comme à son habitude, l'un de ses romans en BD, ici en l'occurrence son premier Le Serpent majuscule. Il s'entoure au dessin de Dominique Monféry, un artiste que je ne pense pas connaître, il faudra que je vérifie, mais dont je vais désormais suivre assidument la carrière, tant son trait, son découpage et sa mise en couleurs sont un plaisir pour la rétine.
Mathilde est une tueuse à gages âgée mais toujours en activité qui exécute les contrats que lui confie son vieil ami Henry, rencontré pendant la Résistance. Elle est toujours accompagnée de son fidèle dalmatien Ludo dans ses virées meurtrières. Mais Mathilde n'a plus complètement toute sa tête. Elle prend des initiatives au grand dam d'Henry, s'emmêle les pinceaux, jusqu'à devenir un élément gênant qu'il faut neutraliser.
Cette BD m'a emballé jusqu'au bout, excepté pour chipoter la toute dernière page (pourquoi diable veut-on toujours justifier un titre ?). On ne s'ennuie pas une minute, il y a de vraies surprises scénaristiques que l'on ne voit pas venir et qui dynamisent un canevas de départ plus classique, les études des personnages sont bien fichues, la violence graphique est magnifique dans sa monstruosité, la mise en scène est ingénieuse, la narration parfaite, les atmosphères très bien retranscrites.




Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire