lundi 8 avril 2019

Neofelis Editions (2) : Embarquement immédiat avec Frédéric Stephan Stokman !

Toutes photos et illustrations sauf indication contraire © Neofelis Editions

Après un billet inaugural consacré à la nouvelle campagne participative lancée par Neofelis Editions (avec un démarrage sur les chapeaux de roues et un 100 % atteint en 48 h), nous nous lançons dès aujourd'hui dans le vif du sujet avec une rétrospective des titres sortis jusqu'alors. Et en plus, il y a une vraie et grosse surprise ! Une énoooorme interview du créateur des éditions Neofelis, rien de moins ! Frédéric Stephan Stokman va nous accompagner tout au long de ce billet et de ceux à venir, billets qui seront ponctuellement agrémentés de mes propres interventions de lecteur. Un très grand merci à lui d'avoir bien voulu jouer le jeu, surtout pour un blog amateur et plutôt confidentiel. Cela me tenait vraiment à cœur qu'il puisse revenir sur les (déjà !) neuf années d'existence de Neofelis. 
Assez de blabla, c'est parti ! 


Epistol'Arts : Bonjour Frédéric ! Peux-tu nous parler un peu de ton parcours ? Comment en es-tu venu à l'édition et qu'avais-tu en tête lorsque tu as créé les éditions Neofelis ? Dans quelles circonstances cela s'est-il fait ?

Frédéric Stephan Stokman : Salut Franck ! Je me suis toujours intéressé à la BD (sous toutes ses formes), d'abord avec le franco-belge, même avant de savoir lire . Nos voisins possédaient une collection hallucinante de BD cartonnées et j'adorais aller farfouiller dans ces trésors. Idem pour les « Strange et Co . ». C'était mon cousin qui collectionnait ça, il avait des dizaines de numéros et je m'émerveillais devant les couvertures. Je me souviens avoir bloqué pendant un temps fou sur celle des « Robots de Fatalis », un album des 4 Fantastiques ! C'était magique !

© Marvel / Editions Lug

Plus tard j'ai fait des études dans la pub, le graphisme, la BD et l'ancêtre de la P.A.O avec la photogravure, quand la mise en page ne se faisait pas par informatique.
En 2010 j'ai décidé de me lancer dans cette aventure, venant de perdre mon - très petit - job de dessinateur de comic-strips pour différents journaux.



Je n'avais pas de plan précis en tête mais je voulais sortir des ouvrages sur des choses que j'aimais et donc des livres sur le cinéma... avant que ça ne devienne la folie depuis dix ans. Des dizaines d'éditeurs proposant ce type d'ouvrages, j'ai donc abandonné l'idée.

© Mattel

Le premier projet concret (avorté) fut celui d'un livre sur les figurines des années 80 « Les Maîtres de l'Univers ». Le projet était hyper ambitieux et le collectionneur que j'avais approché sur un forum avait des pistes pour aller partout rencontrer d'autres collectionneurs avec des objets uniques ! Nous voulions lister toutes les variantes des emballages et faire des photos de chaque figurine. Nous avons développé le projet par téléphone pendant des semaines, je préparais même une option « crédit illimité » pour mener à bien sa mission, mais ça ne s'est pas fait finalement... heureusement peut-être sinon les publications comics ne seraient peut-être jamais sorties… et je dormirais sous les ponts !


Epistol'Arts : Pourquoi ce nom, Neofelis, se référant, si j'en crois Wikipédia (je suis loin d'être un spécialiste, tu t'en doutes...) à la panthère dite nébuleuse ?

Frédéric Stephan Stokman : Je cherchais au début un nom ayant rapport avec un animal fantastique légendaire  ou disparu…
J'avais inscrit sur un carnet plusieurs noms (je me souviens de « Kraken » et « Octopus ») et un jour j'ai trouvé, ça s'appellera... les Editions du Dahu ! (le dahu étant un animal sauvage imaginaire vivant dans les zones de montagnes). J'avais même fait le logo, content de moi ! 

Le Dahu © Philippe Semeria

Puis mon père, qui était encore vivant à cette époque, m'avait dit que ça faisait plus penser à un nom de maison d'édition de cartes postales ou de guides de montagnes… ce qui était absolument vrai. J'ai donc continué mes recherches et je me dirigeais vers un nom en latin puis avec mon amour des félins j'ai trouvé le nom de cette si belle panthère tachetée, la Neofelis Nebulosa ! C'était plié ! Elle a pris forme dernièrement sous les traits de Bruno Bessadi et s'appelle Jack, en hommage au King des comics !



Epistol'Arts : Quand on regarde aujourd'hui le catalogue des parutions Neofelis, il y a deux ouvrages que l'on ne s'attendrait pas forcément à y trouver : une nouvelle de Robert Louis Stevenson, "L'étrange cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde" et "Les sept voyages de Sindbad le marin", tiré des "Contes des Mille et une nuits", tous deux illustrés. Pourquoi ce choix éditorial aux débuts de l'aventure Neofelis, pas franchement orienté comics ?

Frédéric Stephan Stokman : Oui, au début je voulais proposer des livres illustrés de contes et nouvelles que j'appréciais mais là aussi, le marché étant plus que saturé (livres jeunesses et illustrés), la collection a tourné court. C'est dommage car les livres sont magnifiques…



La suite de notre voyage au cœur de Neofelis... très bientôt ! 

.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire