lundi 6 mai 2013

Rencontre avec André Chéret, papa de Rahan !


 (Cliquez sur les images pour agrandir)

S'il y a bien une édition du festival de BD de Gruissan à laquelle je n'aurais jamais pensé assister, c'est bien celle-là. Mais les aléas de la programmation (festival toujours au printemps mais rarement aux mêmes dates) et le temps exécrable du week-end des 27 et 28 avril ont un peu changé la donne. Le fait que André Chéret, toujours bon pied bon oeil du haut de ses 75 printemps, soit parrain du festival eut également son importance, tant le Rahan de la grande époque de Pif Gadget m'aura accompagné un incroyable nombre d'années.



Mais, peut-être parce que je venais d'arriver (Nath et moi étions arrivés de Dordogne le matin même après nous être levés à 4h), j'étais étonnamment "absent". J'arpentais la grande salle du Palais des Congrès mais sans feeling particulier. Pire, lorsque Chéret et les autres auteurs arrivent autour de 10h pour les séances de dédicaces, je décide inexplicablement (et presque au grand dam de Nath) d'être raisonnable et de repartir après avoir seulement déambulé une quinzaine de minutes. Faut dire que je n'ai rien du chasseur d'autographes contrairement à tous ceux qui peuvent patienter des heures durant pour obtenir le maximum de dédicaces à la fin de la journée.




Mais parce que la nuit porte conseil (et Nath aussi d'ailleurs, à ma grande surprise), j'y suis quand même retourné le dimanche matin. Comme à chaque fois que je rencontre une pointure de la BD, j'étais tout intimidé (d'autant que Chéret ne parle pas lorsqu'il dédicace, ça n'aide pas) mais j'ai quand même pu dire au père de Rahan (n'oublions pas le regretté Roger Lecureux) tout le bien que je pensais de lui et combien Rahan avait marqué durablement de son empreinte ma période Pif Gadget. J'ai même pu prendre une photo, ce que sa femme n'autorise pas systématiquement. Bref, la journée avait bien commencé et ce n'était que le début.




Car tout en ayant ces quelques mots maladroits à l'attention d'André Chéret et tout en le regardant me faire ma petite dédicace, je ne pus empêcher mon regard glisser vers un petit classeur qui renfermait quelques originaux aux encres de couleurs format "marque page". Les photos ne rendent pas grâce au superbe travail de Chéret, surtout que je n'ai pas souhaité enlever la protection plastifiée tant que je ne sais pas encore comment encadrer ces petits trésors. Car oui, j'ai craqué. Ou plutôt, j'avais décidé de ne pas craquer et d'être raisonnable. Encore. Et une nouvelle fois, c'est Nath qui m'a poussé à la consommation. Et comme mon anniversaire approchait et qu'elle n'avait pas d'idée, le prétexte était tout trouvé. Dans un premier temps, j'avais une préférence pour celle juste en dessous que Nath trouvait bien évidemment trop sombre (ben oui, mais elle s'attendait à quoi, vu que c'est un paysage nocturne ! ! ! ) Bref, on coupe la poire en deux et je prends donc le Rahan "en plein jour" pleines couleurs et le Rahan en N&B hurlant son fameux cri. Mais finalement, je ne résisterai pas et reviendrai chercher mon premier coup de coeur dès la réouverture du salon en début d'après-midi. Après tout, on ne croise pas le papa de Rahan tous les jours avec l'opportunité de repartir avec quelques originaux. Maintenant, je n'ai plus qu'à trouver le meilleur moyen de mettre tout ça bien en valeur, pas évident vu le format.




Et l'album en lui-même me direz-vous ? Le Trésor de Bélesta date de l'époque post-Pif Gadget et ce n'est donc clairement pas le meilleur qu'il m'ait été donné de lire. Mais l'esprit est bien là (le fils de Roger Lecureux a plutôt vaillamment repris le flambeau de son illustre père). Après, je reprocherais surtout une certaine propension à étendre un peu vainement l'intrigue, d'autant que personnellement j'ai toujours pensé qu'un format de 20 pages par histoire allait mieux pour Rahan que 48. La partie consacrée à l'apprentissage (et à la compréhension) de la poterie n'en finit pas et ralentit le rythme, c'est un peu dommage. Mais l'essentiel est là : les valeurs du fils de Crâo, les enseignements qu'il veut prodiguer à ceux-qui-marchent-debout, ses frères et l'entraide des hommes dans l'adversité. Côté dessins, Chéret connait son affaire et si, au fil du temps qui passe, certains visages sont un poil plus grossiers (c'est surtout vrai sur le dernier album en date de 2010, pas vraiment dans celui-ci de 2007), la maîtrise de l'ensemble reste assez bluffante. Bref, un très grand nom de la BD de passage à Gruissan, ça ne devait pas se rater. Et c'est Nath qui le dit, alors... ! 




Je dédie ce petit billet à l'un de mes plus fidèles lecteurs, Christian, féru d'Histoire mais pas de BD. As-tu déjà lu les aventures du fils des Âges Farouches, Christian ? ;-)

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5 commentaires:

  1. Oui j'ai déjà lu des Rahan mais ça remonte aux
    temps préhistoriques et j'avoue que ma mémoire bien qu'encore excellente ne me permet qu'un vague souvenir !
    Je suis content de voir que Nath continue à te pousser à la consommation, ça ne m'étonne pas d'elle, la coquine ;)
    Je trouve tes acquisitions superbes, félicitations chef =)

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  2. Cool ton entrée Franck
    André Chéret est une crème
    ce qui me surprend, c'est ce que tu montres On dirait presque de "simples" ex libris Ce sont des originaux?!! Je serais très curieux de connaitre les tarifs Si tu peux, et ne souhaites pas l'indiquer là, tu peux me passer un mail?
    phil.cordier@yahoo.fr
    Gracias

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    1. Pas de souci, ce n'est pas un secret ;-) Oui, ce sont des originaux mais les photos ne rendent pas bien, d'autant que je n'ai pas retiré la protection transparente. Si tu cliques sur celle à l'encre de Chine noire, tu verras certaines nuances. Quant aux versions encres couleurs, même chose mais c'est moins perceptible. Tarif : 100 euros pour un dessin couleurs, 50 pour le N&B, ça peut sembler un peu excessif vu la taille mais je ne regrette pas mon achat, c'est quand même du Rahan et l'occasion ne se représentera pas de sitôt alors... ! ;-)

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    2. (Par contre, l'affiche du festival était magnifique, tirée à 400 ex, non numérotée bien qu'elle aurait du l'être au départ, et signée par Chéret. Prix : 15 euros, 5 euros l'an prochain s'il en reste, donc j'ai décidé d'attendre un an et de laisser le destin décider si je l'aurai ou pas.

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  3. Merci Franck Non seulement ce n'est pas excessif, mais étant donné le prix des (plus que très très) rares planches en vente, c'est tout juste croyable
    Lucky guy

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