Aujourd'hui, zoom sur une série géniale, Hägar Dünor, qui a fait les plus belles heures du Journal de Mickey, entre autres, comme dans la planche ci-dessous (cliquez sur les vignettes pour agrandir) :
Elle ressort cette année dans une édition de toute beauté, présentée comme une intégrale en 3 tomes. Autant dire que vu la production de son auteur, le terme d'intégrale sera sûrement impropre mais peu importe : le plaisir à la lecture de ces strips est tel que je n'ai même pas envie de chipoter sur ce détail néanmoins d'importance. A moins que l'éditeur ait volontairement choisi de s'en tenir aux premières années, le premier tome couvrant les strips parus en 1973 et 1974. On verra bien...
Accessoirement, Hägar Dünor était la solution de l'énigme de la semaine passée. Je vous rappelle les indices qui seront expliqués tout au long de ce billet.
Je fleure bon Paris mais seulement en VF
Je fleure bon Paris mais seulement en VF
Mon nom vient du surnom de mon auteur
Je suis une BD qui se transmet de père en fils
Si mon fils est un utopiste pacifiste, ma fille montre d'autres dispositions
Multi-publié, je fais le bonheur encore aujourd'hui des lecteurs d'un journal local, et ce depuis plusieurs décennies.
Si en version originale, le titre de l'oeuvre est Hägar The Horrible, en France les traducteurs se sont fait plaisir avec un jeu de mots fleurant bon Paris : Hägar Dünor. Je ne suis pas sûr d'avoir fait le rapprochement quand j'étais môme.
Je l'ai dit plus haut : la version proposée par Urban Comics, dans le cadre de sa nouvelle collection Urban Strips, est de très haute tenue. Elle revient sur la genèse de la création du viking le plus célèbre du monde de la BD, expliquant notamment que le nom du personnage principal Hägar The Horrible est en fait le surnom que les enfants de l'auteur-dessinateur Dik Browne donnaient à leur père.
A ce titre, l'ensemble du petit dossier en préambule des gags est très agréable à parcourir, bien pensé et plutôt exhaustif. Un complément idéal sur l'historique de la série, agrémenté de quelques recherches et autres évolutions du personnage qui montrent surtout que Dik Browne, dès les premiers strips, avait une vision quasi-définitive de Hägar et de son microcosme.
J'ai toujours été friand de ces gags en une bande (même si Dik Browne fera aussi des saynètes en une planche). Calvin & Hobbes et Garfield font notamment partie des BD que je mets tout en haut du panier, tous genres confondus (même si, quantité oblige, je n'ai finalement que peu de Garfield dans ma bédéthèque). Sauf que, mais c'est personnel donc forcément subjectif, Hägar Dünor est encore un cran au dessus pour moi. Ce qui n'aurait pu être qu'une madeleine de Proust de plus a été une vraie redécouverte, à un âge où je peux véritablement saisir toutes les subtilités de Dik Browne. Car c'est une série qui n'a pas pris une ride, avec des thèmes résolument modernes trouvant encore un écho aujourd'hui.
Et puis il y a ce dessin, tellement expressif, tellement efficace ! Je suis vraiment fan ! Dans un style certes différent (car je ne veux pas faire hurler les puristes, dont je suis d'ailleurs), Dik Browne a une puissance de trait qui me rappelle un peu celle de Franquin dans le sens où il m'arrive d'avoir des fous rires plus par l'expressivité des personnages sur une scène donnée que par la qualité de l'historiette proprement dite. Je pense d'ailleurs que si Franquin reste ma référence absolue avec l'éternel Gaston Lagaffe, Dik Browne pourrait être juste derrière. Bien-sûr, je suis dans le ressenti donc je répète que c'est un avis tout personnel que je donne.
Dik Browne s'est éteint à seulement 71 ans en 1989, un an après avoir pris sa retraite artistique. L'un de ses enfants, Chris Browne a pris le relais. Au final, la BD aura été publiée dans un grand nombre de journaux et magazines. En France, Hägar Dünor est notamment toujours publié aujourd'hui dans Le Républicain Lorrain, et ce depuis ses débuts en 1973. Mais comme je le disais en introduction, sa renommée vient surtout du fait de sa publication dans Le Journal de Mickey quatorze années durant.
Vous l'avez compris : c'est une BD que je fais plus que hautement recommander. Pour moi, elle est indispensable, surtout dans cette édition luxueuse mais abordable où le N&B est de toute beauté. Le tome 2 est attendu à l'automne 2016. C'est peu de dire que je suis impatient ! Je vous laisse avec quelques gags supplémentaires qui, je l'espère, vous donneront envie de vous plonger dans Hägar Dünor et son univers. Bonne lecture !
Si en version originale, le titre de l'oeuvre est Hägar The Horrible, en France les traducteurs se sont fait plaisir avec un jeu de mots fleurant bon Paris : Hägar Dünor. Je ne suis pas sûr d'avoir fait le rapprochement quand j'étais môme.
Je l'ai dit plus haut : la version proposée par Urban Comics, dans le cadre de sa nouvelle collection Urban Strips, est de très haute tenue. Elle revient sur la genèse de la création du viking le plus célèbre du monde de la BD, expliquant notamment que le nom du personnage principal Hägar The Horrible est en fait le surnom que les enfants de l'auteur-dessinateur Dik Browne donnaient à leur père.
A ce titre, l'ensemble du petit dossier en préambule des gags est très agréable à parcourir, bien pensé et plutôt exhaustif. Un complément idéal sur l'historique de la série, agrémenté de quelques recherches et autres évolutions du personnage qui montrent surtout que Dik Browne, dès les premiers strips, avait une vision quasi-définitive de Hägar et de son microcosme.
Car tout ce qui fait le sel de Hägar Dünor, hormis Hägar lui-même et ses pillages autour du monde, réside dans la galerie incroyable de personnages gravitant autour de lui : de sa femme Hildegarde au caractère affirmé dirons-nous, jusqu'à son fils pacifiste qui ne sait même pas tenir une épée, en passant par sa fille guerrière ou son ami Eddie le chanceux doté d'une déveine incroyable, tous sont attachants et font partie intégrante de la réussite de la BD.
J'ai toujours été friand de ces gags en une bande (même si Dik Browne fera aussi des saynètes en une planche). Calvin & Hobbes et Garfield font notamment partie des BD que je mets tout en haut du panier, tous genres confondus (même si, quantité oblige, je n'ai finalement que peu de Garfield dans ma bédéthèque). Sauf que, mais c'est personnel donc forcément subjectif, Hägar Dünor est encore un cran au dessus pour moi. Ce qui n'aurait pu être qu'une madeleine de Proust de plus a été une vraie redécouverte, à un âge où je peux véritablement saisir toutes les subtilités de Dik Browne. Car c'est une série qui n'a pas pris une ride, avec des thèmes résolument modernes trouvant encore un écho aujourd'hui.
Et puis il y a ce dessin, tellement expressif, tellement efficace ! Je suis vraiment fan ! Dans un style certes différent (car je ne veux pas faire hurler les puristes, dont je suis d'ailleurs), Dik Browne a une puissance de trait qui me rappelle un peu celle de Franquin dans le sens où il m'arrive d'avoir des fous rires plus par l'expressivité des personnages sur une scène donnée que par la qualité de l'historiette proprement dite. Je pense d'ailleurs que si Franquin reste ma référence absolue avec l'éternel Gaston Lagaffe, Dik Browne pourrait être juste derrière. Bien-sûr, je suis dans le ressenti donc je répète que c'est un avis tout personnel que je donne.
Dik Browne s'est éteint à seulement 71 ans en 1989, un an après avoir pris sa retraite artistique. L'un de ses enfants, Chris Browne a pris le relais. Au final, la BD aura été publiée dans un grand nombre de journaux et magazines. En France, Hägar Dünor est notamment toujours publié aujourd'hui dans Le Républicain Lorrain, et ce depuis ses débuts en 1973. Mais comme je le disais en introduction, sa renommée vient surtout du fait de sa publication dans Le Journal de Mickey quatorze années durant.
Vous l'avez compris : c'est une BD que je fais plus que hautement recommander. Pour moi, elle est indispensable, surtout dans cette édition luxueuse mais abordable où le N&B est de toute beauté. Le tome 2 est attendu à l'automne 2016. C'est peu de dire que je suis impatient ! Je vous laisse avec quelques gags supplémentaires qui, je l'espère, vous donneront envie de vous plonger dans Hägar Dünor et son univers. Bonne lecture !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire