Je ne connais pas toute l'oeuvre de Jim Mooney, et pour cause, je connais essentiellement son travail sur Spiderman, bien qu'il ait fait un tas d'autres choses. Je ne savais même pas qu'il n'était plus de ce monde, honte à moi. Je pensais surtout que c'était un auteur né dans les années 30-40 alors qu'il est né en 1919 (et décédé en 2008). Bref, en faisant ce petit billet, j'ai appris des choses. J'ai toujours beaucoup aimé son trait, extrêmement expressif, dynamique. Et si contemporain par rapport à d'autres artistes nés à la même période que je suis encore plus admiratif de son talent.
Mais si je devais ne retenir "qu'un" dessin du maître, ce serait l'un de ceux qui mettaient en scène Carrion, un ennemi de Spiderman qui ferait passer Skeletor et Mum-Ra pour des enfants de coeur. Apparu en 1979 dans Nova 22, j'avais donc 7 ans et c'est une histoire qui m'avait enthousiasmé autant qu'elle m'avait fait flipper à l'époque. Je ne pense pas avoir saisi toutes les subtilités du scénario à l'âge que j'avais mais en tout cas ça m'a marqué durablement puisque encore aujourd'hui, c'est avec un plaisir évident que je relis cet arc terrifiant.Carrion était un clone du professeur Miles Warren (mêlé à un virus génétique) qui avait crée ce double pour tuer Spiderman qu'il rendait responsable de la mort de Gwen Stacy. Avec son faciès presque squelettique, sa peau jaune pale et son odeur pestilentielle genre matière en décomposition, Carrion avait tout pour lui. Prélevant du sang de Spiderman, il avait même créé une "arachno-amibe", une forme organique tout aussi ragoutante (image 2). Evidemment, dit comme ça pour des non-initiés, ce n'est pas très parlant. Mais moi, je peux vous dire qu'à l'époque, j'étais sacrément plongé dans ces aventures repoussantes et que j'adorais ça au moins autant que j'étais accroché à mon siège. Je me demande même si je ne suis pas devenu un lecteur fidèle à partir de là, récupérant une partie de mon retard et lorgnant également vers les Strange et autres mensuels de super-héros. Bref, ça m'a durablement marqué et ça continue encore aujourd'hui à être l'un des pans préférés de la longue histoire de Spiderman. Simplement dommage que cette histoire de clone qui se suffisait à elle-même ait été dépoussiérée quelques années plus tard, donnant ce que l'on a appelé "La saga du Clone", un gigantesque ratage complet de plusieurs années qui poussa Marvel à faire machine arrière.
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