Disons le tout de go : ce 5eme volume de Lucky Luke "post Morris" est de très haute tenue. Pennac et Benacquista ont trouvé un très bel équilibre, un parfait dosage des ingrédients qui nous font aimer Lucky Luke depuis des dizaines d'années. Le talent d'Achdé fait le reste, constituant un régal pour les yeux. A noter que la mise en couleurs est signée du fils d'Achdé, Mel, dont j'avoue que je ne connaissais pas les travaux avant ce Lucky Luke. C'est là encore de la belle ouvrage.
Il fallait s'y attendre : après un énième échec et un sempiternel retour à la case prison, Jack, William et Averell ne supportent plus les coups foireux et surtout l'autorité de Joe. Les frères Dalton décident alors que le premier à réunir un million de dollars prendra la tête du groupe. Les voilà partis chacun de leur côté : William percera dans le monde des casinos, Jack entrera en politique, Averell fera des miracles en restauration tandis que Joe fera ce qu'il sait encore faire le mieux : écumer les banques aux quatre coins de l'Ouest américain. Qui sortira vainqueur de ce défi sachant que bien évidemment, rien ne se passera comme prévu, surtout avec Lucky Luke à leur trousse ?
C'est peut-être parce que j'avais lu juste avant La Belle Province que j'avais trouvé un peu bavard que Cavalier seul m'a immédiatement séduit. D'entrée de jeu, on sent que l'alchimie prend avec juste ce qu'il faut de bulles, de dialogues. La lecture est facile, l'ensemble glisse comme sur du velours, pas de surenchères ni d'effets de style inutiles. Du coup, le dessin d'Achdé est particulièrement bien mis en avant et nous régale page après page. Je me répète mais c'est vraiment ce que je retiendrai avant tout de ce 5e opus : l'équilibre presque inespéré trouvé par les trois complices. On retrouve le Lucky Luke de l'âge d'or de Morris. Nul doute que ce dernier se serait régalé. Autant j'avais quelques réserves sur le précédent album, que j'avais certes beaucoup aimé mais que j'avais trouvé déséquilibré (Lucky Luke en retrait notamment), autant là tout m'a emballé du début à la fin.
Vous l'aurez compris : Cavalier seul est indispensable à tout "fan" du cow-boy solitaire qui se respecte. Et constitue par la même occasion une excellente alternative pour ceux qui ne connaîtraient pas l'univers de Lucky Luke (ça existe ???) et qui voudraient s'y plonger. Une excellente surprise.
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