mardi 5 février 2013

Le Couac des 40 ans d'Angoulême







N'écoutez pas ce que l'on vous dit ! Non, Willem n'est pas le grand gagnant de la 40e édition du festival d'Angoulême. Pourtant, c'est bien lui qui a remporté le prix et qui présidera donc la prochaine édition, allez comprendre ! Le grand gagnant, c'est Akira Toriyama, mangaka à l'origine notamment de la série Dragon Ball, et si ça se trouve, ça ne se saura véritablement jamais.  Akira Toriyama à qui on a honteusement volé la victoire. Dans le temple français de la BD, ça la fout mal ! Mais Angoulême n'est plus à ça près...

En fait, cette année, le festival avait décidé de faire voter l'ensemble des auteurs présents pour décerner le grand prix. Initiative louable que d'être légitimement élu par ses pairs. Sauf qu'à ce petit jeu, c'est bien le mangaka Akira Toriyama qui remporte le plus de suffrages. Pourtant, le grand prix lui échappe, ce qui ne manquera pas évidemment de jeter un froid parmi les auteurs qui ont voté sans que leur choix soit respecté.. En urgence, les organisateurs vont même jusqu'à lui décerner un prix spécial, comble du cafouillage et de l'irrespect.

Au final, nous avons d'un côté Akira Toriyama, vainqueur déchu de son titre sans l'avoir peut-être jamais vraiment su, et de l'autre Willem, davantage dessinateur politique que dessinateur de BD de surcroît, dont la victoire contestée fera de lui un usurpateur plus qu'un digne vainqueur. Bref, un couac monumental, mais finalement très peu relayé par la presse qui, visiblement, n'entend que ce qu'elle veut. Une injustice inadmissible à l'image d'un tel festival, mais l'âge d'or du festival d'Angoulême est derrière lui depuis longtemps. D'ailleurs, je n'y vais plus depuis 20 ans et il y a peu de chance que j'y retourne puisqu'en plus d'être un antre du tout commercial, les dés sont pipés.

J'espère simplement que la présence d'Uderzo à Angoulême, à l'occasion de la grande expo qui lui fut consacrée, n'a pas pesé dans la balance et ne s'est pas avérée préjudiciable à Toriyama. J'affabule peut-être mais je ne peux m'empêcher de penser au mépris presque viscéral d'Uderzo pour les mangas. Ceux qui ont un trou de mémoire pourront toujours se rabattre sur le tome d'Astérix "Le Ciel lui tombe sur la tête" avec la gué-guerre primaire entre les gentils inspirés de l'univers Disney et les méchants inspirés des mangas. Akira Toriyama n'était-il pas assez bien pour tous les grands pontes du festival ? Toujours est-il que pour moi il n'y a qu'un vainqueur de cette 40e édition, et c'est lui. N'en déplaise à tous ceux qui lui ont volé la victoire.

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