vendredi 17 mars 2017

Gaston Lagaffe : Intégrale (in)dispensable ?


Il fallait s'y attendre : avec les 60 ans de Gaston Lagaffe, couplés aux 20 ans de la disparition de son génial paternel, André Franquin, une énième intégrale était à prévoir. Elle va débouler dès le 7 avril prochain, au tarif conséquent de 299 €, dans toutes les bonnes crèmeries. Ou presque puisqu'elle ne sera tirée qu'à 5 000 exemplaires. Il n'y en aura pas pour tout le monde.


J'ai beau savoir qu'une nouvelle intégrale est un appeau grossier pour attirer le gros naïf que je suis, il n'en reste pas moins que je m'interroge... Dois-je me laisser tenter ou me montrer raisonnablement... raisonnable ? Parce qu'au bout du compte, objectivement, elle n'apporte rien de vraiment neuf.


Même le packaging n'est pas folichon à première vue... Un colis d'anniversaire préparé par Gaston himself donc forcément bien laid, mais cohérent si on se souvient que Gaston était censé s'atteler au courrier en retard... Des gags qui respecteraient enfin la chronologie d'origine... De nouveaux visuels de couverture, ou tout au moins actualisés... Les contrats de Mesmaeker planqués entre deux BD... Moui... Mais encore ?




En fait, et ça pourrait surprendre ceux qui me considéreraient comme un puriste vis à vis de tout ce qui touche Gaston Lagaffe, je suis déjà plus intéressé par la recolorisation des planches qui apportent, je trouve, un réel cachet supplémentaire à l'ensemble. Tant que l'éditeur ne se risque pas à une quelconque retouche du trait de Franquin, je suis preneur. Je n'ai pas nécessairement la nostalgie de certaines couleurs délavées d'époque, à condition qu'une nouvelle colorisation s'intègre parfaitement à l'ensemble. Pas envie de couleurs flashy tellement photoshopées qu'elles en deviendraient indigestes pour la rétine. Mais là, j'avoue trouver le résultat séduisant et a priori respectueux du matériau originel.



Le détail de l'intégrale fait apparaître la présence de frontispices. Je n'avais jamais entendu ce mot, c'est dire si j'étais intrigué... Renseignements pris, il s'agit d'une illustration placée en regard de la page de titre d'un livre. En gros, cela nous garantit la présence de quelques inédits du maître ou, à défaut, de quelques raretés puisque l'intégrale offrira également la présence de quelques dédicaces que Franquin avait accordé à ses lecteurs.




Les différentes photos montrent encore quelques zones d'ombres. Tranches toutes vertes comme présenté ici ou, plus vraisemblablement, de couleurs différentes comme vu plus haut ? Le suspense est à son comble...


Avec tout ça, je ne me suis toujours pas décidé. Ce ne serait pas Gaston, je ne me poserais même pas la question. Mais là... C'est un choix cornélien, entre collectionnite chronique et raisonnabilité (très) mesurée. Entre cri du coeur et hurlement hautement probable de la maîtresse de maison si je m'aventure en ces eaux troubles, ma marge de manœuvre parait bien mince. M'enfin ! C'est quand même Gaston, non ? D'ailleurs, le principal intéressé ne dit pas autre chose : 


CQFD

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