mercredi 5 décembre 2012

Kick-Ass 2




Malheureusement, quand on joue, on ne tire pas toujours le gros lot. Et si en plus la déception du jour est signée John Romita Jr, on l'a vraiment mauvaise. Bon, il faut bien évidemment inclure dans ce naufrage le scénariste Mark Millar, que je n'ai jamais vraiment apprécié, du reste, qui a trouvé le moyen en une vingtaine de pages d'anéantir une histoire (ou plutôt un arc et sa suite dispensable) s'étalant sur 4 tomes et 16 épisodes.

Fallait-il s'en tenir au Kick-Ass premier du nom, histoire sympathique mais néanmoins déjà bien barrée relatant l'apprentissage difficile de deux adolescents ayant décidé de devenir super-héros ? A en voir le résultat, la réponse est clairement oui. Passé le plaisir de retrouver nos personnages dont une Hit-Girl peu encline à remettre le couvert, l'histoire s'enfonce dans un festival de violence gratuite, de têtes tranchées, de bides éviscérés, de sabres dégoulinant de sang. Cette violence était déjà bien présente dans Kick-Ass 1 mais elle servait un scénario qui tenait la distance, à défaut d'être pleinement convaincant. Il y avait surtout l'histoire de Hit-Girl et de son père qui rendait l'ensemble très plaisant à lire. Malheureusement, dans Kick-Ass 2, il n'y a rien. On reprend les mêmes et on met en scène une chorégraphie macabre dont l'issue, aussi baclée que le reste, nous laisse complètement indifférent dans toute cette surenchère de violence. Dans ce gloubi boulga scénaristique, le travail de John Romita Junior fait peine à voir. Et pourtant, s'il y a bien un dessinateur dont j'aime infiniment le travail, c'est bien lui. Mais se montrer boulimique ne lui réussit pas car il n'a pas la constance qualitative de son illustre père. C'est donc sans génie et avec précipitation qu'il remplit son cahier des charges, tranchant dans le lard des protagonistes jusqu'à écoeurement, la noirceur du propos outrancier de Millar ne trouvant de surcroît aucun réel impact dans la mise en couleurs bien trop vive de l'ensemble.

Au final, un Kick-Ass 2 indigent, fait à la va-vite pour surfer sur le succès du 1. Un film est d'ailleurs en approche avec une nouvelle fois l'erreur de casting Nicolas Cage. Je ne me ferai pas avoir deux fois, l'adaptation de Kick-Ass 1 ayant souffert, à mon sens, d'une mise en scène bien trop plate pour pleinement assumer toute la démesure du premier volet. Mais il y avait au moins un scénario. Alors que là, pour le coup...


1 commentaire:

  1. Ouf, ce n'était pas celui là. Pour le moment, j'ai tout bon dans mes prévisions d'achat......

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