mercredi 12 novembre 2025

Epinards

 


C'est bon, les épinards ! J'adore ça, nature, à la crème, en omelette... Dès que c'est la saison, j'en mange un maximum. Avec un filet de limande ou de maquereau, c'est également divin. 

MAIS il y a un revers à la médaille : c'est sans fin à trier, dénervurer (oui, ça n'existe pas mais je fais mon Frédéric Dard si je veux !), nettoyer... Et il ne faut avoir l'image de la grosse plâtrée qui devient riquiqui dans l'assiette sinon la perte de motivation est terrible !

Alors vous comprenez bien qu'après une activité aussi chronophage, il ne me reste plus de temps pour les loisirs, la lecture, l'écriture, tout ça... Bref ! 

Manger des épinards ou se divertir, il faut choisir ! 

A demain pour un nouveau billet BD ! 

mardi 11 novembre 2025

Dakota 1880 : un Lucky Luke comme on aimerait en lire plus souvent

 

version classique en couleurs

version collector, N&B


La série principale de Lucky Luke est tellement à bout de souffle, essentiellement du fait de scénaristes qui n'ont rien compris au génie et au sens du gag de Goscinny, qu'on en oublierait presque qu'il existe, chez le même éditeur Lucky Comics / Dargaud, des pépites en hommage à l'homme qui tire plus vite que son ombre. La dernière en date, Dakota 1880, est une réussite totale signée Appollo et Brüno qui nous renvoie aux débuts de Lucky Luke qui n'est pas encore la légende de l'Ouest qu'il deviendra sous l'inspiration de Morris et de Goscinny mais qui est déjà un franc tireur.


Pas de Jolly Jumper ici, pas davantage de Dalton, encore moins de Rantanplan. LL escorte la diligence de Hank du Dakota à la Californie en compagnie de Baldwin, un jeune de la Nouvelle-Orléans qui aspire à une vie meilleure loin de chez lui. Cette sorte de road movie qui leur fait traverser autant de territoires que de saisons plus ou moins hostiles est découpée en 7 chapitres dont certains se suivent alors que d'autres n'ont pour seul lien que la progression du groupe. Il s'agit surtout d'une étude de personnages hauts en couleurs remarquable. 

Le scénariste Appollo livre une histoire passionnante dont la rupture parfois abrupte de certains arcs peut surprendre mais impossible de bouder son plaisir. La narration est d'une fluidité jamais prise en défaut, descriptifs et dialogues sont au diapason. La lecture est un plaisir permanent pour peu que l'on ne s'arrête pas à chaque dessin de Brüno tellement son travail flatte la rétine. Son style ne plaira peut-être pas à tout le monde avec son trait si particulier et faussement épuré mais pour les convertis comme moi qui suivent l'artiste depuis quasiment ses premières armes, c'est un bonheur permanent pour les yeux. Ses choix de perspectives, de cadrages, la beauté de ses paysages, ses ambiances toujours maîtrisées, sa mise en scène jamais prise en défaut contribuent tellement à la réussite de cet album. Rarement un binôme ne m'aura semblé aussi bien assorti que sur cette œuvre là.

Je devrais même dire trinôme, objectivement, tant l'apport de la coloriste Laurence Croix est essentiel. Ses couleurs sont magnifiques et les planches de Brüno lui offrent un terrain de jeu idéal pour montrer l'immensité de son talent. J'insiste sur ce point car j'étais parti pour me prendre la version N&B (d'autant que je préférais cette couverture à celle de la classique) et j'ai changé d'avis pour la version lambda du fait de la mise en couleurs.

Enfin, ne passez pas à côté de ce petit bijou qu'est l'interview figurant en dernières pages. Un must du genre pour refermer un album exceptionnel. 

En tout cas, plus je rattrape mon retard monumental de lecture, plus je me dis : "Waouh, tu as quand même un sacré bon goût dans tes choix !"
Hééé oui, acheteur compulsif MAIS éclairé, c'est un métier !  





lundi 10 novembre 2025

Whisky est un Grand Gru des producteurs Duhamel et Ratte

 


Je n'en suis pas revenu : dans mes étagères, une BD de Bruno Duhamel non lue ! Achetée lors de sa sortie mais rangée avant lecture ! Du Duhamel ! Incroyable d'être passé à côté tellement j'aime profondément cet artiste humaniste, auteur dessinateur coloriste (tout à la fois ou au choix, c'est selon son humeur et le temps qu'il a pour mener à bien tous les projets qui germent dans son esprit en constante ébullition). Et pour avoir eu la chance de le rencontrer en festival, c'est quelqu'un d'adorable avec ses lecteurs

S'évader avec Bruno Duhamel, c'est l'assurance de passer un bon moment à chaque lecture, auprès d'un scénariste qui aime les gens, les vrais, les abimés, les laissés pour compte, les authentiques. Pour eux, la réalité est souvent rude, rien ne leur est épargné mais le cœur de Duhamel et de ses personnages principaux font toujours la différence, si bien que ses albums font toujours du bien sous le vernis d'un certain désespoir contrebalancé par l'humour et les émotions.



Duhamel nous présente ici deux SDF que tout semble opposer sauf les galères : Théo, vieil homme malade, usé par les excès et par la difficile vie dehors et Amir, kurde sans-papier qui a vu sa famille être abattue dans son pays en temps de guerre. Traumatisé par cet épisode, Amir garde en lui une phobie des chiens car ceux-ci se nourrissaient de restes humains après les massacres. Autant dire que lorsque, par un concours de circonstances, Théo s'entiche d'un jeune chien, Amir n'est pas ravi.

Duhamel, happé par plusieurs projets simultanés, a confié le dessin à David Ratte que je ne connaissais pas mais que je vais suivre avec attention. Je vérifierai mais il me semble que c'est une première. Duhamel avait déjà dessiné des scénarios qui n'étaient pas de lui mais pas l'inverse. En tout cas, j'étais plus que réticent à l'idée de parcourir des planches dont il ne serait pas l'auteur. Quelle erreur cela aurait été ! Le travail de Ratte est excellent et sied parfaitement à l'univers de Duhamel. La narration est fluide, le découpage dynamique, les personnages expressifs, les plans murement réfléchis, c'est un plaisir pour les yeux à chaque instant.

Au final, les deux compères nous livrent un album où deux personnes en marge vont apprendre au travers d'épreuves, à se connaître, à se respecter, et vont surtout mesurer à quel point ils sont essentiels l'un à l'autre. Et n'oublions pas le chien Whisky qui est un personnage à part entière et qui a un rôle clé dans cette histoire. On a là un très bel ouvrage où les émotions se succèdent et où l'attachement aux personnages se prolonge bien au delà de la lecture. Indispensable ! 




dimanche 9 novembre 2025

Goldorak fête ses 50 ans en grande pompe !

 


Du Goldorak chez Miss Sue Blister ? Mais comment est-ce possible ? Je n'en suis pas encore revenu ! Cette femme est pleine de surprises ! Comment n'avais-je pas encore eu ce formidable pavé de près de 400 pages (dont 200 inédites en France) entre les mains ?

Goldorak, la série animée, a fait une arrivée si fracassante chez nous lors de la première de Récré A2, le 3 juillet 1978 qu'on en oublierait qu'au départ il s'agissait d'un manga en 18 chapitres (contre 74 épisodes pour la version TV) écrit (et partiellement dessiné) par son créateur, l'immense Gô Nagai dès 1975.

Si je suis tombé dans l'anime dès mon plus jeune âge, 6 ans donc, et que j'y ai voué un culte qui ne m'a plus jamais quitté depuis, je n'avais encore JAMAIS lu le manga et cette réédition luxueuse et surtout complète éditée chez Isan Manga était l'occasion rêvée de s'y mettre. Je voulais surtout pouvoir comparer le manga et la série, voir quels étaient les points communs mais aussi les libertés prises par l'anime, bien plus long et détaillé que le manga dont il est issu.

A partir de là, ceux qui ne voudraient rien savoir sur le manga seraient bien avisés de ne pas continuer car il y a de vraies différences entre les deux supports. Attention SPOILERS.

Le dessin-animé est de loin le plus connu et du haut de ses 74 épisodes, il développe bien plus les évènements du manga quand ceux-ci sont parfois juste esquissés.
Dans le manga, c'est Alcor qui découvre Actarus qui s'est échoué sur la Terre avec Goldorak. Dans la série, Alcor voit en Actarus un palefrenier taiseux dont le comportement mutique l'interroge.
Autre changement de taille : Hydargos ne meurt pas à l'issue d'une attaque massive lancée sur le centre dans un double épisode mémorable. Il est ici trahi par Minos qui le trouve incapable et "trop coûteux en Golgoths" 😆 après ses échecs répétés. L'arrivée de Horos n'est pas mise en scène. Plus surprenant, la Patrouille des Aigles est immédiatement constituée à la première offensive de Horos sans qu'aucune explication ne soit donnée alors que sa création dans la série est beaucoup plus étendue dans le temps et avec une vraie évolution des personnages. Quand à la victoire finale sur les forces de Véga, rien n'est précisé quant à l'avenir d'Actarus ou de sa soeur Phénicia. La mention d'Euphor comme une planète renaissante n'y est pas et par conséquent aucun retour n'est évoqué.

De manière générale, les 18 chapitres sont assez courts et les combats plutôt expédiés. Mais il est intéressant de constater que les Golgoths du manga figurent quasiment tous à l'identique dans l'anime. C'est dire l'excellent travail de chara-design de Gô Nagai qui livre ici des machines abouties au point de ne presque pas être retravaillées dans la série. Bien sûr, il y en a moins dans le manga mais le plaisir de retrouver ces Golgoths autrement que dans l'anime est un vrai plus nostalgique.

Isan Manga a fait un travail remarquable, d'autant que l'ouvrage se décline en deux versions, l'une avec les noms de la VF (celui de Sue) et l'autre avec les noms et attaques d'origine. Les ajouts et compléments sont nombreux et c'est vraiment un livre magnifique. Après, on reste sur un manga donc ceux qui sont allergiques au genre ne changeront pas d'avis. Mais s'ils sont tombés comme moi dans la potion Cornofulgur magique, la magie justement et l'effet Madeleine de Proust ne peuvent qu'opérer. Hormis une ou deux incohérences dans la traduction (ex : Actarus se présente comme tel face à Alcor puis, quelques pages plus tard, le professeur Procyon précise qu'il a donné le nom d'Actarus à son désormais fils d'adoption), tout est à saluer dans ce travail exceptionnel de l'éditeur qui a déjà une solide réputation dans l'excellence de ses publications.

Je ne suis pas objectif, c'est impossible pour moi, mais c'est une vraie curiosité que ce Goldorak d'origine et c'est un must !





samedi 8 novembre 2025

La Guerre à la politesse est un combat sans merci

 



Attention, coup de cœur mais à retardement puisque l'ouvrage ci-dessus date de fin 2017. Je viens juste de le récupérer à l'étage, chez notre coloc Miss Sue Blister qui m'en a dit le plus grand bien et qui était ravie que je la soulage de l'un de ses trop nombreux ouvrages.

Nous ne sommes pas face à une BD cette fois-ci mais face à un petit joyau d'absurde, de jeux de mots, de calembours et autres détournements, le tout mis en scène par un certain Gaspard De Lalune, un dadaïste né en 1876 et tout aussi absurde et faux que le reste. L'écrin est superbe, dos toilé, vernis et les illustrations en mode Belle-Epoque ou les pages inspirées des encyclopédies Deyrolle sont magnifiques.

Cet ouvrage est à voir et à revoir, à lire et à relire tant il regorge de références ou de clins d'œil. C'est brillant, parfois potache mais assumé, toujours intelligent, souvent drôle. En plus, c'est un cadeau idéal à offrir ou se faire offrir pour les fêtes (s'il est encore disponible huit ans après sa sortie) car il convient aux lecteurs de tout poil, bédéphiles ou pas. C'est un très bel objet, extrêmement original et très soigné dans sa mise en page.

Je vous laisse avec quelques pages glanées sur le net donc pas forcément (pour certaines) mes préférées mais la qualité de l'ensemble est quand même assez homogène. Un coup de cœur tardif comme je le disais mais réel. Je ne sais plus du coup s'il m' été offert ou si j'ai craqué en voyant le titre et la quatrième de couverture mais je suis bien content de cette acquisition.

En plus des illustrations ci-dessous, je vous partage quelques autres extraits dont certains, comme le premier, donnent vraiment à réfléchir : 

-Nous informons notre aimable clientèle que notre société n'accepte plus l'échec
-Six tisanes, Ken (à boire au bar BI, rue Orson Welles)
-Carlos n'était pas le chanteur d'Oasis
-Tant qu'il restera des dinosaures, le tri sera top ! 










vendredi 7 novembre 2025

Dad tome 12 : Chaos Bang

 

Cette nuit, avant de me transformer en citrouille du fait de l'heure tardive because journée bien remplie, j'avais envie d'une BD bonbon, une sucrerie à déguster tel un plaisir coupable tant le goût serait addictif.

Nob propose le 12eme album de sa série Dad où un père célibataire doit composer avec ses quatre filles, tantôt espiègles, tantôt ingrates mais toujours aimantes, avec une vie privée compliquée et un avenir professionnel au ras des pâquerettes.

Je n'ai jamais trop su expliquer pourquoi cette BD jeunesse me plaisait autant. Je n'ai pas d'enfants, je n'en ai jamais voulu, même si je me suis beaucoup occupé d'enfants au début de ma carrière et que j'ai toujours eu de bonnes relations avec eux. Comment diable suis-je à ce point devenu accro à cette série au point de posséder l'intégralité des tomes parus et de lécher la vitrine de mon libraire à chaque sortie ?

Il faut dire que cette série a tout pour plaire : fonctionnant par gags sur une page, elle est (très) drôle, elle est également très tendre, touchante... Elle fait du bien. Le père et sa famille font un peu partie du quotidien du lecteur, d'autant que Nob a toujours fait le choix très pertinent de faire évoluer cette famille au fur et à mesure des albums, contrairement par exemple à un Boule et Bill où la notion de temps est immuable. On les voit grandir, se questionner, douter, avancer... C'est d'une poésie folle et d'une drôlerie irrésistible.

Et puis il y a ce dessin. Très rond et expressif, il se pare de couleurs pastels superbes pour un rendu qui contribue grandement au succès de la série.

Avec ce douzième tome, Nob franchit le cap du million de BD vendues. C'est tellement mérité.

En bref, une série qui se bonifie de tome en tome sans jamais être redondante et qui fait du bien, beaucoup de bien. Indispensable pour garder par tous les temps un soleil au fond de soi.


jeudi 6 novembre 2025

Le Serpent majuscule : Un jeu de massacre jouissif mais qui ne fait pas dans la dentelle

 



Une nouvelle fois, Pierre Lemaître frappe un grand coup en adaptant lui-même, comme à son habitude, l'un de ses romans en BD, ici en l'occurrence son premier Le Serpent majuscule. Il s'entoure au dessin de Dominique Monféry, un artiste que je ne pense pas connaître, il faudra que je vérifie, mais dont je vais désormais suivre assidument la carrière, tant son trait, son découpage et sa mise en couleurs sont un plaisir pour la rétine.




Mathilde est une tueuse à gages âgée mais toujours en activité qui exécute les contrats que lui confie son vieil ami Henry, rencontré pendant la Résistance. Elle est toujours accompagnée de son fidèle dalmatien Ludo dans ses virées meurtrières. Mais Mathilde n'a plus complètement toute sa tête. Elle prend des initiatives au grand dam d'Henry, s'emmêle les pinceaux, jusqu'à devenir un élément gênant qu'il faut neutraliser.




Cette BD m'a emballé jusqu'au bout, excepté pour chipoter la toute dernière page (pourquoi diable veut-on toujours justifier un titre ?). On ne s'ennuie pas une minute, il y a de vraies surprises scénaristiques que l'on ne voit pas venir et qui dynamisent un canevas de départ plus classique, les études des personnages sont bien fichues, la violence graphique est magnifique dans sa monstruosité, la mise en scène est ingénieuse, la narration parfaite, les atmosphères très bien retranscrites.

En bref, mon gros, gros coup de cœur de l'année ! 


mercredi 5 novembre 2025

Picsou et les bit-coincoins : monnaie de singe

 



Si on m'avait dit que ce serait par le biais de mon hypnothérapeute que ce blog quelque peu vieillot renaitrait de ses cendres, je ne l'aurais pas cru. Mais ma lutte acharnée contre la procrastination passe par plus de lectures (et donc moins de livres sous blister, les vils et vilains moqueurs se reconnaitront) et aussi par plus d'écriture, histoire de remettre mes deux passions sur le devant de la scène.

Certes, les blogs sont tombés en désuétude mais l'essentiel de ma démarche étant ailleurs, j'espère que vous prendrez du plaisir à passer par ici. L'idée étant bien de produire un billet BD par jour, week-end et jours fériés non garantis, et surtout de prendre du plaisir et de retrouver des sensations.

J'ouvre le bal avec Picsou et les bit-coincoins, la toute nouvelle incursion des éditions Glénat dans le microcosme Disney. Jul, capable du meilleur (Silex in the city) comme du pire (la plupart de ses Lucky Luke) est au scénario tandis que le toujours impeccable Nicolas Keramidas signe dessins et mise en couleurs.


Sur le papier, l'ouvrage, qui se décline en deux versions, une lambda et une collector assortie d'un dos toilé, d'une jaquette et de quelques chiches illustrations (même pas un cahier graphique à se mettre sous la dent), avait tout pour plaire. Quoi de mieux que de confronter Picsou, l'homme le plus riche du monde, à l'argent virtuel symbolisé par les bitcoins ? Sauf que justement, ledit Picsou n'est plus le plus riche. Il s'est fait damer le pion par un jeune canard aux dents longues, Carsten Duck, qui a en l'espace de quelques mois fait exploser tous les compteurs et dispose désormais d'une fortune astronomique en bitcoins. Pas question donc pour Picsou de s'en laisser compter et il n'aura pas de trop de son neveu Donald, de ses petits-neveux Riri, Fifi et Loulou et de Géo Trouvetou pour retrouver son rang.

Picsou et les bit-coincoins n'est pas un mauvais album. On dit que l'argent n'a pas d'odeur et en mode virtuel c'est encore plus vrai. Et ça déteint sur un album bien trop sage, bien trop explicatif (même si nécessaire sur le principe), aux rebondissements guère nombreux et peu passionnants. J'ai attendu tout au long de l'album quelque chose qui dynamiterait un peu le rythme ronflant de l'album. Les jeux de mots sont légions, les clins d'œil aussi. Mais tous ne se valent pas et comme tout y passe, il y a une certaine redondance qui s'installe.

Côté dessins, Nicolas Keramidas fait le job mais le scénario avare en variété et en scènes d'anthologie ne l'aide pas à exprimer la plénitude de son talent. Jul n'a pas la folie d'un Trondheim (excellentissime sur Mickey Craziest Adventures et Donald Happiest Adventures où, à mon sens, Keramidas était à son tout meilleur) et en plus le sujet paie son originalité par un traitement somme toute classique.

Au final, un album qui se laisse parcourir sur un sujet original parfait pour Picsou. Mais à aucun moment, passé le plaisir de retrouver toute cette joyeuse bande, je n'ai été embarqué. Rien de bloquant ou de rédhibitoire mais j'aurais juste aimé vibrer davantage.