dimanche 9 novembre 2025

Goldorak fête ses 50 ans en grande pompe !

 


Du Goldorak chez Miss Sue Blister ? Mais comment est-ce possible ? Je n'en suis pas encore revenu ! Cette femme est pleine de surprises ! Comment n'avais-je pas encore eu ce formidable pavé de près de 400 pages (dont 200 inédites en France) entre les mains ?

Goldorak, la série animée, a fait une arrivée si fracassante chez nous lors de la première de Récré A2, le 3 juillet 1978 qu'on en oublierait qu'au départ il s'agissait d'un manga en 18 chapitres (contre 74 épisodes pour la version TV) écrit (et partiellement dessiné) par son créateur, l'immense Gô Nagai dès 1975.

Si je suis tombé dans l'anime dès mon plus jeune âge, 6 ans donc, et que j'y ai voué un culte qui ne m'a plus jamais quitté depuis, je n'avais encore JAMAIS lu le manga et cette réédition luxueuse et surtout complète éditée chez Isan Manga était l'occasion rêvée de s'y mettre. Je voulais surtout pouvoir comparer le manga et la série, voir quels étaient les points communs mais aussi les libertés prises par l'anime, bien plus long et détaillé que le manga dont il est issu.

A partir de là, ceux qui ne voudraient rien savoir sur le manga seraient bien avisés de ne pas continuer car il y a de vraies différences entre les deux supports. Attention SPOILERS.

Le dessin-animé est de loin le plus connu et du haut de ses 74 épisodes, il développe bien plus les évènements du manga quand ceux-ci sont parfois juste esquissés.
Dans le manga, c'est Alcor qui découvre Actarus qui s'est échoué sur la Terre avec Goldorak. Dans la série, Alcor voit en Actarus un palefrenier taiseux dont le comportement mutique l'interroge.
Autre changement de taille : Hydargos ne meurt pas à l'issue d'une attaque massive lancée sur le centre dans un double épisode mémorable. Il est ici trahi par Minos qui le trouve incapable et "trop coûteux en Golgoths" 😆 après ses échecs répétés. L'arrivée de Horos n'est pas mise en scène. Plus surprenant, la Patrouille des Aigles est immédiatement constituée à la première offensive de Horos sans qu'aucune explication ne soit donnée alors que sa création dans la série est beaucoup plus étendue dans le temps et avec une vraie évolution des personnages. Quand à la victoire finale sur les forces de Véga, rien n'est précisé quant à l'avenir d'Actarus ou de sa soeur Phénicia. La mention d'Euphor comme une planète renaissante n'y est pas et par conséquent aucun retour n'est évoqué.

De manière générale, les 18 chapitres sont assez courts et les combats plutôt expédiés. Mais il est intéressant de constater que les Golgoths du manga figurent quasiment tous à l'identique dans l'anime. C'est dire l'excellent travail de chara-design de Gô Nagai qui livre ici des machines abouties au point de ne presque pas être retravaillées dans la série. Bien sûr, il y en a moins dans le manga mais le plaisir de retrouver ces Golgoths autrement que dans l'anime est un vrai plus nostalgique.

Isan Manga a fait un travail remarquable, d'autant que l'ouvrage se décline en deux versions, l'une avec les noms de la VF (celui de Sue) et l'autre avec les noms et attaques d'origine. Les ajouts et compléments sont nombreux et c'est vraiment un livre magnifique. Après, on reste sur un manga donc ceux qui sont allergiques au genre ne changeront pas d'avis. Mais s'ils sont tombés comme moi dans la potion Cornofulgur magique, la magie justement et l'effet Madeleine de Proust ne peuvent qu'opérer. Hormis une ou deux incohérences dans la traduction (ex : Actarus se présente comme tel face à Alcor puis, quelques pages plus tard, le professeur Procyon précise qu'il a donné le nom d'Actarus à son désormais fils d'adoption), tout est à saluer dans ce travail exceptionnel de l'éditeur qui a déjà une solide réputation dans l'excellence de ses publications.

Je ne suis pas objectif, c'est impossible pour moi, mais c'est une vraie curiosité que ce Goldorak d'origine et c'est un must !





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