jeudi 16 février 2012

L'écrit du Jeudi : Par un frais matin de février...



Je me rendis aux abords du lac, à quelques kilomètres de chez moi. L'air était vif, pour ne pas dire glacial. Mais le ciel était d'un bleu sans nuage et la journée s'annonçait fort agréable. Encore que je ne savais pas vraiment comment j'allais m'y prendre.

Je sortis les jumelles et scrutai la rive du lac. C'était un lac immense et, comme de bien entendu, les cygnes étaient complètement à l'opposé de l'endroit où je me trouvais. J'allais donc devoir marcher un petit moment mais à homme vaillant possédant une bouteille de génépi, rien d’impossible !

Je mis un peu plus de temps que prévu pour arriver à hauteur des cygnes. La bouteille était presque vide et j'avais fait les derniers mètres davantage en zigzaguant qu'en marchant droit mais bon, j'y étais enfin.

Je m'assis sur l'herbe fraîche et j'observai silencieux les deux cygnes. Il me semblait qu'ils étaient plus nombreux la dernière fois où j'étais venu me promener ici, mais bon, c'était toujours mieux que rien.

Ils me fixèrent un moment puis, vu que je ne leur semblais pas particulièrement dangereux, ils ne firent bientôt plus attention à moi. Sans faire de bruit pour ne pas les effrayer, je sortis délicatement de mon sac à dos un petit calepin et un crayon à papier.

C'est agréable à observer un cygne, ça fait de jolis cercles dans l'eau, ça a une élégance incontestable, mais bon, on a un peu vite fait le tour. Je m'attendais à ce que ça se lâche un peu plus, un cygne. Que ça remue les ailes, que ça fasse des figures sur le lac. Mais non, rien. A part boire et se picorer les plumes, un cygne, ça glande.

Je restai là un peu plus de trois heures avant de m'en retourner chez moi. J'étais frigorifié. Trois heures à observer ces putains d'oiseaux et à me les geler grave !

J'arrivai chez moi un peu désappointé. J'avais envie d'une boisson chaude. Mais comme je n'avais envie ni d'un café et encore moins d'un thé, je me servis une petite Leffe bien fraîche. Cherchez pas, c'est mon esprit de contradiction.

Je sortis mes notes. C'était maigre. Je n'allais pas pouvoir aller loin avec ça. Et je frissonnai à l'idée de devoir y retourner alors que j'étais enfin chez moi, pépère et au chaud. Je me connectai quand même sur Facebook. Avec un peu de chance, Denis irait mieux. Il aurait enfin résolu ses problèmes d'oreilles bouchées.

Hélas non. J'allais encore devoir parler A VOIX HAUTE, COMME ÇA, POUR QU'IL M'ENTENDE BIEN ! ! ! ET JE PEUX VOUS DIRE QUE PARLER COMME ÇA, C'EST DÉJÀ CHIANT MAIS ALORS ECRIRE COMME ÇA, C'EST PAS POSSIBLE ! ! !

ET QUANT À CELUI QUI M'A CONSEILLE LE LANGAGE DES CYGNES, BEN, C'EST VRAIMENT UN GROS CON ! ! !

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6 commentaires:

  1. Comme tu as du te triturer l'esprit pour passer de la surdité, au langage des signes puis à un écrit sur les cygnes. Félicitations mon cher, ton esprit est vraiment fécond.
    Concernant les derniers mots de ce texte, j'ajoute que ta muse, qui soit dit en passant est d'une compagnie très agréable, est peut être un gros con mais, si je peux me le permettre, plus gros que con.

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  2. Je ne sais pas ce qui s'est dit entre vous mais j'ai bien ri à la lecture de ton récit et du commentaire de Denis !!

    Isa.

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  3. Je crois que j'ai été démasqué!

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  4. Il y a quand même une erreur de la part de Denis : ce n'est pas à lui que j'adresse les termes gros con, pas plus qu'il ne serait celui qui m'aurait conseillé le langage des cygnes... Il s'agit bien évidemment d'un tiers, "inventé" pour l'occasion et qui m'aurait refilé cette combine foireuse pour que je puisse communiquer avec Denis !

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  5. Autant pour moi. Il est vrai qu'avec mes problème de surdité actuels, j'interprète parfois mal les mots. Il m'arrive donc de ne pas comprendre ce qu'on me dit ou ce que je lis. Excepté quand le texte est écrit en majuscule. Ce qui n'est pas le cas ici sur la totalité du billet, d'où mon erreur. ;-)

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    1. Je suis obligé de te corriger. Ce sera donc "Au temps pour moi" (Ben oui, j'ai un ami ancien professeur des écoles qui est un fidèle lecteur de ce blog alors je ne peux pas faire celui qui n'a rien vu, il ne me le pardonnerait pas) ;-)

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