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En général, quand on est gamin / ado et qu'on dévore une bonne vieille BD, on ne s'attarde pas trop sur "qui fait quoi". On dévore. La passion pour les dessinateurs ou encreurs à proprement parler n'intervient que plus tard. Mais le nom de Ron Frenz, je l'ai enregistré tout de suite, lorsqu'il a repris Spider-man au milieu des années 80. Et pour cause ! Il prenait le relais de John Romita Jr et cela ne plaisait pas à tout le monde. Le courrier des lecteurs de Strange était assez passionné à l'époque et Ron Frenz avait au moins autant de détracteurs que de fans.
Si on passe outre la déception que j'avais eue à l'époque moi aussi de ne plus voir Romita Jr aux commandes de mon perso Marvel préféré, j'avoue que le style de Ron Frenz m'a immédiatement séduit. Un peu étrange quand on sait que certains n'hésitèrent pas à comparer son travail avec celui du tout premier dessinateur de Spidey, Steve Ditko dont je n'appréciais pas du tout le style, indépendamment de son talent que je ne conteste pas, chacun ses goûts.
Bref, j'ai adoré Ron Frenz à cette époque où, de surcroît, les scénarios de Roger Stern puis de Tom De Falco étaient des plus plaisants. Une guerre des gangs passionnante mettant en scène, entre autres, le Caïd, La Rose et Le Super-Bouffon, la première apparition du costume / symbiote noir de Spiderman, une très bonne mise en valeur de la vie "civile" de Peter Parker, vous mélangez tout ça et vous obtenez un pan emblématique de la mythologie arachnéenne de ces années-là. La couverture du numéro 260 de Amazing Spiderman en est une parfaite illustration. Admirez le travail !
Ron Frenz, c'est un dessin faussement dépouillé, voire naïf par certains aspects, mais bougrement dynamique et très expressif. Avec une qualité dans la mise en scène où rien n'est superflu. Et un vrai sens du rythme. Dommage qu'à mon sens, il n'ait jamais retrouvé la totalité de son génie depuis. Principalement dans la série Spider-girl, personnage qu'il a pourtant co-créé avec son compère de toujours, Tom de Falco. En même temps, je déteste cette série qui se situe dans une sorte d'univers alternatif où Peter Parker, plus âgé, est papa d'une adolescente qui va devenir Spider-girl qui dispose, à l'instar de son célèbre père, de certains pouvoirs. On peut d'autant moins se délecter du trait de Ron Frenz que ce dernier se partage le travail avec le dessinateur Pat Olliffe qui est pour moi ce qui se fait de pire niveau dessin. Mais bon, je m'égare. Restons en à ce que Ron Frenz a fait de mieux c'est-à-dire son superbe travail sur Amazing Spider-Man à partir de 1984.
Et pour ceux qui voudraient parcourir une partie de cet âge d'or sans se ruiner, Panini réédite ce mois-ci les premières aventures de Spider-Man avec son costume noir. Première partie (sur deux) déjà disponible depuis le 15 mai pour 5,90 euros. Idéal pour découvrir Ron Frenz à son zénith !
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