lundi 2 janvier 2012

La BD du Lundi : Ultimate Spiderman


Pour le grand fan des Strange, Nova, Spécial Strange et consorts que je suis, je dois bien avouer que les années 2000 me laissent une impression amère de vaches maigres au niveau des comics. D'accord, je suis naturellement un peu nostalgique mais quand même. Ok, c'était mieux avant. Enfin, c'est ce qu'on dit en général.

Alors que leur qualité globale actuelle me laisse pantois, il n'y a paradoxalement jamais eu autant de comics à se mettre sous la dent. C'est simple : chaque héros a sa propre série ou presque. Et quand on a épuisé le filon en solo, on les fait se regrouper, histoire de créer des séries parallèles. Bref, il y en a partout, on ne s'y retrouve plus, c'est souvent mal dessiné et les arcs narratifs ne sont que rarement inspirés.


Et puis, parfois, au milieu de ce joyeux bazar (qui a l'avantage pour moi d'être économique car j'ai énormément levé le pied depuis 10 ou 15 ans puisque je ne m'y retrouve plus), on tombe sur une vraie perle. Une rareté. Un bijou.

Pourtant, quand j'avais lu ici ou là, en 2000, qu'on allait donner une deuxième jeunesse à Spiderman en créant l'univers Ultimate Spider-man (USM), je n'étais pas très enthousiaste. En gros, on reprend tout depuis le début, on revisite le mythe mais bien ancré dans le monde actuel. On casse 40 années de continuité et on recommence tout. Au moins, USM étant une série qui se voulait parallèle à la série principale Amazing Spiderman, elle n'interférait jamais dans le déroulement des intrigues de sa grande soeur.


Du coup, le scénariste Brian Michael Bendis et le dessinateur Mark Bagley pouvaient se lâcher et tout reposer à plat. Et ça a donné une série incroyable de qualité, avec certains arcs scénaristiques grandioses. Le dessin est également prodigieux, d'autant que Bagley ne m'avait (vraiment) pas convaincu lorsqu'il avait, un temps, oeuvré sur la série principale de Spidey. Jamais autant de libertés n'auront été prises avec le matériau d'origine tout en gardant une extrème fidélité et un profond respect pour le travail de leurs prédécesseurs. Les histoires sont fluides malgré des rebondissements toujours nombreux, le dessin de Bagley est très dynamique. Les "super-vilains" connaissent un petit lifting bienvenu et toujours très inspiré. Bref, on se régale ! 


Problème : A force d'enchaîner les coups de théâtre, Bendis, qui cherche toujours à surprendre coûte que coûte, connait quelques moments de moins bien. De plus, Bagley quitte le navire, après 111 épisodes tout de même (!!!) dont le mémorable n° 100 qui sera le point de départ d'un projet un peu fou : 100 artistes différents dessineront un projet de couverture de USM 100, les originaux comme le livre de recueil né de cette initiative, The Ultimate Spiderman 100 Project, seront ensuite vendus dans un but caritatif. Parmi ces ouvertures, une devrait particulièrement intéresser mon ami Jean-Louis ! 




Donc, Bagley s'en va et déjà, on se dit que l'âge d'or d'USM est probablement derrière nous. Mais Bendis garde des scénarios de qualité et le petit nouveau sur la série, Stuart Immonen, ne démérite pas. Bref, c'est pas la panacée, mais ça tient toujours la route. Même si USM sans Bagley, ben, c'est... quand même dommage.

Et puis, il y a quelques mois, alors qu'un dessinateur a, à mon sens, repris assez catastrophiquement le flambeau en la personne de Lafuente tandis que les histoires deviennent un tantinet mollassonnes, on apprend que Mark Bagley est de retour. Mais la joie est de courte durée. Car Bagley n'interviendra que sur un nombre très restreint d'épisodes. Il mettra en fait en scène la... mort de Spider-Man, ni plus ni moins, orchestrée toujours par Brian Michael Bendis qui a décidé de foutre un grand coup de pied dans la fourmilière. 



Dans un premier temps, Bendis va faire disparaître Peter Parker dans un arc particulièrement dramatique où il sera grièvement blessé par balles par le Punisher en voulant protéger Captain America, avant de succomber aux assauts conjugués du Bouffon Vert et des Sinistre Six. Mais il ne va pas s'arrêter là. Spider-man aura désormais les traits de... Miles Morales, un latino afro-américain de Brooklyn ! L'idée serait celle du rédacteur en chef actuel de Marvel, Axel Alonso, qui aurait souhaité changer l'origine ethnique de Spiderman... en voyant Barack Obama, africain de père, accéder à la maison Blanche ! Il dit vouloir ainsi un personnage représentatif de "la diversité du 21e siècle".


Bref, c'est du grand n'importe quoi... Et de toute façon, les super-héros aux origines ethniques variées existent déjà dans les comics. Donc toucher à une icone telle que Spiderman de manière aussi radicale ne devrait laisser présager rien de bon. Pour ma part, je n'achèterai plus USM à l'issue de cet arc aberrant "The Death of Spiderman", qui prend fin chez nous le mois prochain.

USM, la fin d'un mythe. Ou comment gâcher une série avec un tel potentiel... Vraiment dommage...


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4 commentaires:

  1. Le bon côté des choses c'est que tu vas faire des économies !! C'est Nath qui va être contente !! Bises,
    Isa.

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  2. Tu sais... quatre euros tous les deux mois, ça reste dans mes capacités ! ;-)

    Je suis ravi mais... comment diable tu fais ??? Tu es très certainement la lectrice qui "prend connaissance de mes billets" plus vite que son ombre

    (Et merci encore pour tout !)

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  3. Ah oui effectivement cela restait trés trés raisonnable...Bon ben je n'ai plus d'idées pour atténuer ta déception :o(
    Isa.

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  4. Merci pour le clin d'oeil de Mike Allred. J'ai cette illustration dans ma banque de données. ça me rappelle que je possède aussi un one shot de Spiderman par Allred. Il faudra que je me mette à lire les Ebooks de USM pour me faire une idée. Dommage que depuis ils ont flingués l'histoire. Un peu comme le reste des Ultimates en fait.

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